Bourgogne Franche-Comté. Les institutions régionales font équipe pour dessiner le sport de demain en Bourgogne Franche-Comté


On avait l’impression que le milieu sportif est déjà bien structuré. à quels besoins répond cette Conférence régionale, qui rassemble 58 partenaires institutionnels et vient d’être lancée dans la foulée de l’Agence nationale du sport?

Il s’agit de bien coordonner, en régions, l’action de l’État et des collectivités. Si nous sommes la 6e région à nous organisateur, nous nous distinguons par notre esprit coopératif. Ainsi, sa présidente, Lætitia Martinez, vice-présidente au sport du Conseil régional, a souhaité qu’il y ait autant de vice-présidences que de catégories d’acteurs. Sachant qu’il y a trois grands partenaires: l’État, le monde sportif et le monde économique. Les vice-présidents sont donc Pascal Bonnetain, directeur du CREPS (Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive) de Dijon, Chrystel Marcontognini, présidente du CROS (Comité régional olympique et sportif) et Jean-Sébastien Nonque, vice-président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) de la Côte-d’Or.

Le rôle de l’Éducation nationale au sein de cette équipe?

Il est central! L’idée de réunir dans un même ministère de l’Éducation nationale ainsi que la jeunesse et les sports n’est d’ailleurs pas nouvelle. C’est une façon de réunir Jean Zay, qui avait créé l’USEP (Union sportive de l’enseignement du premier degré) et Léo Lagrange, initiateur des brevets d’animateurs des colonies de vacances. C’est dans l’esprit du Front populaire. Et réunir cet ensemble sous une même autorité est tout à fait cohérent et logique. D’autant que nous avons l’habitude de travailler ensemble, comme nous avons prouvé l’été dernier en mettant en place en un temps record les vacances apprenantes. Ce qui n’aurait pas été possible si nous n’avions pas à la fois l’habitude et l’intention de bien travailler ensemble.

Quant aux enjeux de cette conférence régionale du sport?

Un des enjeux est de rapprocher l’éducation physique et sportive scolaire du sport amateur et de la performance sportive: des mondes qui ont eu tendance à s’éloigner au cours de la Ve République. Ce tournant voulu par la ministre me paraît juste et souhaitable. Cela s’illustre déjà dans notre territoire avec le centre national de ski nordique de Prémanon, dans le Jura, où les futurs champions sont accueillis au lycée de Morez et cela se passe très bien. C’est assez exemplaire et modélisant.

Prochaine étape pour le cours de fond de cette conférence, élue pour cinq ans et dont les travaux prévoient trois phases: état des lieux, élaboration d’un plan sportif territorial, puis mise en place des projets et financements?

Une nouvelle réunion est prévue mi-mai où l’on définira un échéancier.

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