Bolsonaro limoge un responsable de la santé au Brésil après une nouvelle accusation de greffe de vaccin


SAO PAULO/RIO DE JANEIRO (Reuters) – Le président brésilien Jair Bolsonaro a licencié mercredi un responsable du ministère de la Santé après qu’un journal a rapporté que le responsable avait demandé un pot-de-vin dans un accord sur un vaccin, la dernière accusation de corruption pour secouer le gouvernement au milieu des enquêtes sur sa pandémie réponse.

Le président brésilien Jair Bolsonaro marche avant une cérémonie au palais du Planalto à Brasilia, Brésil, le 29 juin 2021. REUTERS/Adriano Machado

Avec plus d’un demi-million de décès dus au COVID-19 et plus de nouveaux cas par jour que tout autre pays, la colère monte au Brésil face aux opportunités manquées d’acheter des vaccins contre le coronavirus.

Une enquête du Sénat a mis au jour une corruption présumée dans la campagne d’achat de vaccins, déclenchant de nouveaux appels à la destitution de Bolsonaro.

Dans des commentaires télévisés lors d’une visite dans la ville frontalière de Ponta Pora mercredi, Bolsonaro s’est prononcé contre l’enquête du Sénat.

« Ils ne peuvent pas nous toucher », a-t-il dit. « Ce ne sera pas avec des mensonges… qu’ils nous sortiront d’ici. »

Il n’a pas commenté le limogeage du responsable, le chef de la logistique du ministère de la Santé, Roberto Ferreira Dias, ni les allégations portées contre lui.

Mardi, le Brésil a suspendu ici un contrat d’une valeur de 1,6 milliard de reais (321 millions de dollars) pour un vaccin de la société indienne Bharat Biotech, à la suite d’allégations de pressions indues au sein du ministère. Bharat et le gouvernement ont nié les actes répréhensibles.

Le journal Folha de S.Paulo a rapporté mardi soir que Dias avait suggéré un pot-de-vin d’un dollar par dose lors d’un dîner pour discuter d’une commande différente de 400 millions de vaccins, citant un représentant d’une société de fournitures médicales.

Le ministère de la Santé a déclaré que le licenciement de Dias avait été décidé mardi matin, mais n’a pas répondu aux allégations.

Dias n’a pas pu être contacté immédiatement pour commenter.

Les dirigeants de l’enquête du Sénat, qui enquêtent déjà sur les irrégularités présumées dans un contrat de vaccin distinct, ont déclaré qu’ils convoqueraient des témoins concernant les nouvelles accusations.

Le chef de la coalition gouvernementale à la chambre basse du Congrès, le législateur Ricardo Barros, cité par Folha comme ayant suggéré Dias pour son poste en janvier 2019, a nié l’avoir fait.

« Ce n’était pas mon choix », a écrit Barros, ancien ministre de la Santé et courtier en pouvoir dans le bloc centriste qui a protégé Bolsonaro des appels à la destitution, sur les réseaux sociaux.

(1 $ = 4,98 reais)

Reportage d’Eduardo Simoes, Pedro Fonseca, Gabriel Stargardter; Reportage supplémentaire par Tatiana Bautzer; Montage par Brad Haynes et Sonya Hepinstall

Laisser un commentaire