Arrêté en Iran pour un éditorial du Wall Street Journal


*** USAGE UNIQUE *** Hossein Ronaghi dans une photo non datée


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Les dictatures font de la critique un crime de sécurité nationale, même si elle apparaît dans des publications étrangères. C’est le sort du blogueur iranien Hossein Ronaghi pour avoir écrit un éditorial d’octobre dans ces pages.

Nous vous avons récemment annoncé que M. Ronaghi avait disparu le 23 février, le lendemain de son tweet pour s’opposer à une législation qui donnerait aux autorités iraniennes de nouveaux pouvoirs pour supprimer les discours en ligne et censurer le contenu d’Internet.

Il avait été arrêté et M. Ronaghi avait entamé une grève de la faim en prison. Il a été libéré sous caution le 2 mars après ces colonnes, l’Associated Press et le Comité pour la protection des journalistes ont fait état de sa disparition.

Mais la bonne nouvelle s’arrête là. L’ami de M. Ronaghi, Farangiss Bayat, s’est entretenu avec lui après sa libération. Elle dit que les autorités l’ont accusé d’avoir publié de la propagande contre le système de la République islamique et de complot contre la sécurité nationale. La conduite criminelle présumée comprend les tweets récents de M. Ronaghi et l’éditorial qu’il a écrit pour nous, dit Mme Bayat.

M. Ronaghi a parlé aux lecteurs du meurtre de manifestants, de la torture de prisonniers politiques, des passages à tabac de femmes qui ne portent pas le hijab et de jeunes qui font la fête avec le sexe opposé, et de l’emprisonnement, de la flagellation et de l’exécution de « récidivistes ». que « la plupart des gens en Occident – même ceux qui se considèrent informés sur l’Iran – ne connaissent pas notre réalité parce que la couverture médiatique étrangère néglige ou nie constamment notre réalité ».

Téhéran dit que l’éditorial est la preuve de la conduite criminelle de M. Ronaghi, mais son arrestation prouve son dossier contre le gouvernement. Lorsqu’il a écrit pour nous l’année dernière, il avait déjà survécu à six ans d’emprisonnement et de torture qui l’ont laissé en proie à des problèmes de santé.

« Écrire ceci pourrait me ramener en prison », a écrit M. Ronaghi dans l’éditorial. « Mais si c’est le prix à payer pour donner une voix aux sans-voix, ça en vaudra la peine. » C’est le gouvernement que les États-Unis pourraient bientôt inonder de milliards de dollars dans le cadre d’un nouvel accord sur le nucléaire.

Rapport éditorial du Journal : Le meilleur de la semaine d’Adam O’Neal, Mary O’Grady, Joe Sternberg et Dan Henninger. Images : AFP/Getty Images Composition : Mark Kelly

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