Arménie-Azerbaïdjan : Il est crucial d’avoir un « passage sans entrave » de l’aide à travers le corridor de Lachin, selon le Conseil de sécurité


Lors d’un briefing sur la dernière situation là-bas, le directeur des opérations et du plaidoyer pour le bureau de coordination des affaires humanitaires, OCHA, a précisé que l’ONU n’était pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations sur le mouvement des personnes et des biens le long du corridor « ou sur le bien- étant des civils dans les zones où les casques bleus russes ont été déployés ».

Edem Wosornu a déclaré qu’OCHA était au courant des rapports continus faisant état de pénuries de nourriture et de médicaments, et de perturbations de l’approvisionnement énergétique nécessaires pour maintenir opérationnels des services essentiels tels que les installations de santé et d’eau.

Aide bloquée

Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui est la seule organisation humanitaire internationale ayant accès à la région du Caucase du Sud, il n’a pas été possible d’acheminer l’aide humanitaire par le corridor « ou tout autre itinéraire », car plusieurs semaines, a déclaré le responsable d’OCHA.

Le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au sujet de la région persiste depuis plus de trois décennies, mais un cessez-le-feu a été convenu après environ six semaines de combats, par le président de l’Azerbaïdjan et le Premier ministre arménien, et le président russe, en novembre 2020, conduisant à la déploiement de plusieurs milliers de casques bleus russes.

Mme Wosornu a déclaré que même si les évacuations médicales se poursuivaient, le CICR n’avait pas été en mesure d’apporter des articles médicaux dans la région depuis le 7 juillet, les livraisons de vivres ayant cessé le 14 juin.

« Le droit international humanitaire est très clair : les parties doivent permettre et faciliter le passage rapide et sans entrave de l’aide humanitaire pour tous les civils dans le besoin », a-t-elle déclaré aux ambassadeurs.

Liberté de mouvement

« Ils doivent veiller à ce que le personnel des secours humanitaires ait la liberté de mouvement nécessaire à ses fonctions. Ce qui compte, c’est que le passage soit le plus rapide possible dans les circonstances.

Elle a déclaré que le CICR faisait tout ce qu’il pouvait, mais « en tant qu’organisation unique, il ne peut couvrir que les besoins les plus urgents », appelant à ce que d’autres « aides humanitaires impartiales » soient autorisées dans la région par les parties.

Elle a ajouté qu’une « solution durable pour un transit sûr et régulier des personnes et des marchandises doit être trouvée ».

« Intensifier les efforts » vers la normalisation

Mme Wosornu a fait référence à la profonde préoccupation concernant la liberté de mouvement le long du corridor exprimée par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans une déclaration du 2 août de cette année, où il a rappelé la nécessité d’ordonnances de la Cour internationale de Justice (CIJ) concernant la libre circulation. « dans les deux sens », à mettre en œuvre.

Dans cette déclaration, M. Guterres a exhorté « les deux parties à intensifier leurs efforts en vue de la normalisation à long terme des relations au profit de la paix et de la sécurité dans la région ».

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