Aline Review: Un faux biopic de Céline Dion aussi étrangement séduisant qu’elle l’est


La scénariste, réalisatrice et star Valérie Lemercier a conçu une ode unique à la diva canadienne, aussi merveilleuse et loufoque que son sujet emblématique.

Il n’y a rien d’aussi fatigué que le biopic hollywoodien, mais « Aline » n’est pas un biopic conventionnel. Si le film ne cache pas qu’il s’inspire de la vie de Céline Dion, la plus grande chanteuse depuis Barbra Streisand et fierté et joie du Québec, il y a une très mince couche de distance entre les événements du film et la vie de Dion. Bien qu’il puisse parfois se lire comme une entrée de Wikipédia, l’effort de l’écrivaine, réalisatrice et star Valérie Lemercier pour fictionnaliser autant que possible peut être attribué à une chose : le respect.

Renommer la chanteuse Aline Dieu et incarner le personnage elle-même (à travers, oui, tous âge), Lemercier fonde la diva plus grande que nature avec une bizarrerie locale qui se sent fidèle à la vie, même si nous ne le faisons pas connaître combien c’est vrai. Étonnamment drôle, bien joué et un peu décalé, « Aline » est aussi délicieusement loufoque que son sujet monumental.

« Aline » commence son histoire de guenilles à la richesse dans la campagne québécoise, où un jeune couple de la classe ouvrière tombe amoureux de leur amour commun de la musique. Avec son accordéon et son violon, ils composent 13 bébés alarmants dans une séquence fantaisiste, alors que la mère Sylvette (Danielle Fichaud) appelle une liste interminable de noms français. Lorsqu’elle se retrouve à nouveau enceinte, elle se demande si elle est à la hauteur. Nommant son «dernier bébé» Aline d’après une chanson française qu’elle entend à la télévision, Sylvette est un pilier chaleureux de l’affection maternelle et l’ambition d’une mère de scène.

Tout au long du film, Sylvette est la plus grande fan d’Aline, la protectrice la plus féroce et le fleuret occasionnel. Coach par intérim bien-aimée dans son Québec natal, Fichaud est la découverte la plus excitante d’Aline. Comme une Québécoise Imelda Staunton ou June Squibb, elle est la candidate idéale pour une renaissance en fin de carrière dans tout projet nécessitant une femme âgée formidable avec un timing comique impeccable et un profond puits d’émotion.

Il faut un peu plus de temps pour que les charmes uniques de Lemercier se manifestent. Son choix particulier de jouer Aline à tout âge, y compris ses années d’enfance, jette un vernis surréaliste sur les premiers chapitres du film. Bien que clairement destinée à être drôle (Lemercier est principalement connue comme une actrice comique dans sa France natale), Lemercier et la production se sont donné beaucoup de mal pour simuler sa taille d’enfant, construisant des chaises et des manteaux géants pour la faire paraître plus petite et utilisant apparemment des doubles de corps pour certaines scènes.

Peut-être que la comédie se perd dans la traduction, mais l’agression maladroite de Lemercier comme un enfant n’est guère plus que distrayante, voire carrément troublante. La seule scène avec Aline « cinq ans » la montre en train de chanter au mariage de son frère. Bien que presque impossible à distinguer de la vraie chose (merci à la chanteuse Victoria Sio), chaque chanson du film est synchronisée sur les lèvres, donc ce n’est pas comme si elle était nécessaire pour chanter.

Aline Céline Dion

« Une ligne »

Attractions en bord de route

Il y a cependant une autre raison de ne pas choisir un enfant acteur qui a du sens : la romance entre le manager dévoué d’Aline et l’amour de sa vie Guy-Claude Kamar (Sylvain Marcel). L’écart d’âge de 26 ans est moins prononcé avec Lemercier dans le rôle tout au long, et l’autodétermination d’Aline à savoir ce qu’elle voulait d’un si jeune âge sonne plus vrai. La romance reflète étroitement le mariage de longue date de Dion avec son propre manager René Angélil, avec qui elle a eu trois enfants. Soucieux de ne pas aliéner les fans dévoués de Dion et la distribution majoritairement québécoise, « Aline » met en lumière le coût émotionnel qu’il a fallu pour cacher leur amour pendant si longtemps.

Seule Sylvette est autorisée à exprimer son inquiétude, accusant Guy-Claude d’avoir profité de la jeune fille et d’avoir tenté de lui voler son bébé. Mais le film montre aussi comment Aline berce une photo de Guy-Claude tous les soirs, et lui chante directement chaque représentation. Sa propre réticence à déclarer leur amour, principalement à cause de ce que cela pourrait faire à sa carrière, est également explorée. « Aline » peut être vaguement inspirée par Dion, mais sa révérence est tout à fait authentique.

Bien que l’ascension d’Aline vers la gloire commence à refléter les arcs bien rodés du biopic conventionnel de la pop star, le film ne s’attarde pas trop sur l’épuisement de la tournée, les nuits solitaires et la publicité méchante. Oui, nous voyons quelques-unes de ces scènes, mais l’histoire humaine reste au centre de la scène. Aline ne perd jamais le contact avec sa famille, parlant quotidiennement avec Sylvette au téléphone et gardant son frère et sa sœur à proximité en tant que tour manager et garde d’enfants. Guy-Claude n’est pas un manager punitif qui la dépasse, mais une pom-pom girl infatigable qui lui rappelle sa puissance brute et sa capacité à se connecter avec le public.

Le plus surprenant, c’est que le film est léger et assez drôle, comme dans une scène où toute la famille se presse autour du téléphone en attendant le premier appel de Guy-Claude. Comme Dion elle-même, « Aline » est artistiquement sérieuse sans se prendre trop au sérieux. C’est maladroit, un peu décalé et tout à fait unique en son genre.

Note : B+

Une sortie de Roadside Attractions et de Samuel Goldwyn Films, « Aline » ouvre dans les salles le vendredi 8 avril.

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