À une semaine de l’élection présidentielle française, l’avance de Macron s’évapore


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Le Palais de l’Élysée, résidence officielle du Président de la République française.

Le journal français Le Monde qualifie l’ultime poussée avant le premier tour du scrutin du dimanche 10 avril de course contre la montre pour Macron. Le graphique ci-dessous montre la tendance indiquée par les sondages effectués au cours des deux derniers mois.

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L’avance de Macron est montée en flèche après le début de la guerre de la Russie en Ukraine, un rassemblement autour de l’effet drapeau, selon Le Monde. Le 10 mars, il devançait son adversaire le plus proche, Marine Le Pen, de 13 points. Maintenant, cette avance a été réduite de moitié. www.lemonde.fr/…

Alors, qu’est-ce-qu’il s’est passé? Le rebond de la guerre en Ukraine de Macron était destiné à s’estomper. Dans le même temps, Le Pen a modifié son image en adoucissant sa rhétorique, laissant les déclarations incendiaires à son rival d’extrême droite, Éric Zemmour. Il y a six mois, quand il a commencé à courir en se tenant encore plus à droite, il lui a volé le tonnerre et l’a fait ressembler aux nouvelles d’hier. Maintenant, elle appelle ses partisans à utiliser leur bulletin de vote de manière stratégique, en votant pour elle plutôt que pour lui, car elle a plus de chances de gagner. Par coïncidence, elle est en hausse dans les sondages et il est en baisse.

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Marine Le Pen avec Vladimir Poutine au Kremlin, mars 2017.

Le grand nid de frelons auquel Le Pen s’est échappé était la Russie. Tout le monde se souvient qu’elle a suspendu sa campagne en 2017 pour une séance photo serrant la main de Vladimir Poutine au Kremlin et que sa campagne a été financée par une banque russe.

Pour faire oublier cela, elle s’est concentrée sur le coût de la vie, l’enjeu n°1 de la campagne. Le prix de l’essence à la pompe atteignant 8 dollars le gallon, elle a déclaré qu’elle donnerait la priorité aux Français en premier lorsqu’elle envisageait des sanctions susceptibles de nuire au budget des ménages. Elle a également modifié sa position en faveur d’une sortie de l’OTAN, affirmant que la France resterait en place jusqu’à la fin de la guerre en Ukraine, puis qu’elle ne ferait que se retirer du commandement stratégique. www.lemonde.fr/…

Pendant ce temps, les faux pas de Macron se sont multipliés. Il a refusé de débattre des autres candidats avant le premier tour, affirmant que cela se transformerait en un empilement de 11 contre un en violation de la règle du temps égal que les médias doivent observer lors des élections.

Dans sa plateforme, il proposait de relever l’âge de la retraite de 62 à 65 ans. Aucun des autres candidats n’a emboîté le pas, à l’exception du centre-droit. Valérie Pécresse. Le Pen a promis de le maintenir à 62. A gauche, Jean-Luc Mélenchon a proposé de le faire passer de 62 à 60 et il s’est hissé à la troisième place dans les sondages.

Macron a également proposé des exigences qui rendraient plus difficile pour les travailleurs à faible revenu de se qualifier pour les paiements de soutien du revenu. Pendant ce temps, les médias ont saturé le public d’informations sur un scandale : l’administration Macron a fait appel à des consultants du secteur privé McKinsey and Company pour préparer des rapports sur des propositions de politique publique.

En supposant que Macron et Le Pen terminent dans les deux premiers du premier tour et qu’ils se battent l’un contre l’autre au deuxième tour, comment cela se passerait-il ?

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Les derniers sondages montrent que Macron l’emporterait mais, conformément aux sondages du premier tour, sa marge se rétrécit. Dans un match hypothétique entre Macron et Le Pen, il était en avance de 17 points il y a seulement trois semaines. Dans un composite des derniers sondages, il gagnerait 53,4% contre 46,6%, soit une avance de 6,8%. Il a battu Le Pen de 32 points en 2017.

Déjà, l’élaboration de stratégies pour le deuxième tour du 24 avril a commencé. Étant donné que Macron, le centriste, est souvent critiqué pour son penchant trop à droite et pour être le « président des riches », on craint que les électeurs de gauche ne le soutiennent pas au deuxième tour pour bloquer l’extrême droite comme ils l’ont fait. autrefois. Les sondages montrent que certains des partisans de la gauche de Jean-Luc Mélenchon voteraient en fait pour Le Pen au deuxième tour, au lieu de Macron. Mélenchon s’est hissé à la troisième place et son bloc d’électeurs peut compter. Il n’a pas approuvé Macron pour le deuxième tour en 2017 et il ne le fera certainement pas non plus cette année.

Peu importe comment on additionne les chiffres, il est évident que Macron aura besoin des votes de la gauche. Cette réalité est ce qui a conduit à un spectacle improbable dimanche.

S’exprimant lors d’un rassemblement électoral à La Défense, le quartier financier des gratte-ciel étincelants, ultramodernes, en acier et en verre de l’ouest aisé de Paris, Macron récitait des slogans de gauche. « Nos vies valent plus que vos bénéfices », a-t-il déclaré. Il a également mis en garde contre des résultats électoraux autrefois considérés comme improbables, comme le Brexit, qui se sont produits de toute façon et il a expliqué sa stratégie, « un front uni avec [center-right] Gaullistes, écologistes et sociaux-démocrates, ce qui est sa seule voie vers la victoire. www.lemonde.fr/…

(Tous les liens de cette histoire mènent à des articles sur la campagne que Le Monde a imprimés en anglais.)



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