Zones dangereuses : des courriers de départ qui passent mal – Toute l’actualité de la Guadeloupe sur Internet
Certains résidents aux abords de la falaise littorale à Bovis et Bel Air n’acceptent pas l’idée de partir d’une zone désignée dangereuse par les autorités. Les courriers de départ remis par le maire et le sous-préfet aux familles concernées ont attisé leur colère.
Une dangerosité contestée
« Ce n’est pas dangereux ! J’y suis né et j’y vis encore ! » « C’est dangereux pour les Antillais et pas pour les Blancs ! » « Pourquoi, n’avez-vous pas fait les travaux de solidification de la falaise avant. » Autant d’invectives lancés au cortège des responsables du projet, faisant réagir tour à tour les protagonistes : « il n’y a pas de projet de bâtis sur cette zone qui on vous rappelle le n’est pas constructible, les terrains libérés sont des terrains qui seront aménagés mais pas construits : ils seront consolidés pour ralentir l’érosion en cours » tente d’expliquer le maire. Un sentiment fort de discrimination et de spoliation règne et les propos du responsable de la collectivité n’ont aucun effet. « A Bovis Petit-Bourg, on a décidé d’enlever les Guadeloupéens à cause de soi-disant la falaise, une falaise qu’on descend à pieds. Aujourd’hui, ils ont un plan pour enlever les Guadeloupéens de chez eux et mettre les étrangers parce que nous avons dans la même zone un permis délivré à la ville de Petit-Bourg pour mettre un pavillon de la Ville sur la falaise qui est plus haute où la mer tape la falaise. Ils ont donné un permis alors que nous n’avons pas la mer qui tape sur notre falaise et ils peuvent faire un mur de soutènement et il refusent au prétexte qu’il faut enlever les gens de la zone. On signale aussi qu’il y a la résidence Nemo qui est dans le même cas. Si c’est catastrophe naturelle, ce sera pour tout le monde. On ne peut pas supprimer les gens comme ça de chez eux. Mon père a 95 ans, il est là depuis plus de 80 ans, il a payé des impôts, il a demandé à acheter on lui a refusé. À Bovis, on ne partira pas » déclare Jocelyne Traventhal-Hatchi.
TROIS OPTIONS AU CHOIX
1. Relogement en accession à la propriété avec prise en charge d’un loyer provisoire pendant deux ans.
2. Versement d’une indemnisation et bénéficier d’une solution de relogement provisoire d’un an.
3. Indemnisation du bien basée sur les critères de la loi Letchimy à charge for the bénéficiaire of find the well of son choix.
Une « ultime » rencontre concédée par le maire
Face au dialogue de sourds qui semble s’enliser, le maire tente une conciliation. « Ce que je propose c’est que l’on reste constructif d’un côté comme de l’autre. Nous allons proposer au collectif qui semble être créé, une rencontre en mairie où nous allons être dans l’explication, la proposition avec les spécialistes. Ce sont les scientifiques qui ont déterminé le danger et nous ferions jusqu’à différentes propositions qui vous ont déjà été formulées individuellement et collectivement. Je propose de vous envoyer une invitation pour une rencontre ultime afin que nous échanger une énième fois ». Tentative adoubée par le sous-préfet : « On a ce courrier, il faut qu’on vous remette pour que vous ayez toutes les informations nécessaires cela démontre que l’on vous remet aussi des propositions qui sont étudiées, financées ; l’Etat y injecte 4 millions d’euros en termes de RHI (résorption de l’habitat insalubre) et de soutien sur le Fonds Barnier. On va vous remettre ce courrier contre votre signature et ensuite nous pourrons poursuivre ce débat en mairie comme proposé par le maire »