Vix Technology a le ticket à Bruxelles avec un contrat de 20 millions d’euros


BILLETTIQUE / DOUBS. La filiale France du groupe australien a assuré les tests et le développement du dispositif de modernisation du système billettique des transports de la métropole belge.

Une migration technologique progressive pour un contrat à 20 millions d’euros, équivalent au chiffre d’affaires du site de Besançon.

Dans la réorganisation du groupe mondial, il a été désigné comme l’un des trois centres de développement produits, avec Cambrigde et Perth. Une reconnaissance pour les 190 salariés.

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Vix conçoit des systèmes de billettique avec des technologies qui évoluent en permanence pour répondre aux besoins de plus en plus sophistiqués des gestionnaires des transports publics.

Spécialiste des systèmes billettiques pour les transports collectifs, Vix Technology vient d’être retenue par la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (Stib) afin de moderniser son système. Un contrat de 20 millions d’euros sur dix ans, dont deux ans de mise en place et huit d’utilisation, et un gros travail de création.

Pour répondre à la demande du client qui souhaitait une plateforme évolutive capable d’intégrer facilement les technologies futures, Vix a proposé une migration progressive du système avec l’installation de moteurs logiciels intégrables dans les équipements existants (valideurs sans contact, terminaux de validation…) .

« Il s’agit de modéliser nos règles de gestion dans un moteur que l’on peut charger sur du matériel Vix comme sur le matériel des concurrents », Explique Jean-Luc Nowak, le patron de la filiale française du groupe australien, à Besançon, qui emploie 190 des 850 salariés du groupe, répartis dans 14 filiales, sur les cinq continents.

A Besançon, l’entreprise avait été créée en 1991. Elle était née de l’abandon, par Schlumberger, de l’activité «billettique de transport» dans l’ancienne capitale horlogère (comme Parkeon était née en 2004 de la division «électronique de ville »de la même entreprise).

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Valideurs de titres de transport dans les bus de Dijon.

Trois ingénieurs du site bisontin avaient alors créé une micro-entreprise, Transmag, spécialisée dans la billetterie interurbaine, rapidement rachetée par le belge Prodata, puis par ERG, en 1998, qui à son tour a rejoint le groupe Vix en 2008.

Pour mieux anticiper les bouleversements à venir avec des produits adaptés, comme des titres de transports interopérables qui ont demain, peut-être, de payer aussi la cantine, la bibliothèque ou la piscine, le groupe australien est en phase de restructuration.

Baptisé «One Vix», son plan qui court jusqu’en 2020 renforcé le rôle de Besançon, désigné comme l’un de ses trois pôles de développement dans le monde, avec Cambrigde, au Royaume-Uni, et Perth, en Australie.

D’une approche projet, Vix passe à une approche produit, pour capitaliser sur ses développements et faire évoluer ses standards.

Un contrat équivalent au chiffre d’affaires du site de Besançon

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Valideur et Pupitre Vix installés dans des bus à Royan.

« Nous sommes à la croisée des chemins du monde de la mobilité et de celui du paiement, deux pôles qui bougent beaucoup, dans un contexte de changement de politiques, avec les grandes régions, et de changements de modèles économiques. C’est une période à la fois excitante et difficile », Poursuit Jean-Luc Nowak.

« Nos développements sont prévus comme des investissements multi-clients. Bruxelles va bénéficier des développements de notre produit eBrio + réalisé pour le contrat passé avec Dallas. L’un et l’autre constituant deux de trois gros marchés que l’on vient de remporter avec celui de Kualalumpur. »

D’un montant équivalent au chiffre d’affaires de la filiale France (soit 20 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires global du groupe de 125 millions), le contrat de Bruxelles constitue un tournant dans la stratégie de l’entreprise : il est l’aboutissement de la démarche produit qui vient d’être lancée et le premier d’une nouvelle génération de produits.

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Trois chefs de projet sont mobilisés pour le mener à bien à Besançon, la filiale France qui travaillera en collaboration avec celle de Bruxelles. Des salariés à haute valeur ajoutée dans le développement logiciel, le data mining, la réglementation, le test…

« Il nous fait faire les bons choix et nous remettre en cause de façon perpétuelle, cela demande beaucoup d’agilité », Confirme Jean-Luc Nowak. « D’ici cinq ou dix ans, la moitié de notre chiffre d’affaires se fera avec des technologies qu’on ne connaît pas aujourd’hui. »

L’entreprise bisontine revendique une place de leader en France sur les villes moyennes, avec une base installée de 150 clients et un centaine de contrats de maintenance. Le contrat de Bruxelles préfigure la taille des clients que Vix aimerait conquérir davantage, tout en continuant à servir ses plus petits clients.

vixdirigeantQui est Jean-Luc Nowak?

Le nouveau directeur général EMEA South de Vix s’est beaucoup promené avant de se poser à Besançon, en 2012.

Il avait démarré sa carrière professionnelle comme contrôleur de gestion, d’abord chez Prisma Presse, à Paris puis en Pologne, où il s’est occupé de la mise en place du système d’information de la filiale locale; puis chez V33, à Domblans (Jura), où il fut, pendant dix ans, directeur financier; puis au sein du groupe Le Duff, comme contrôleur financier pour l’Europe, pendant deux ans.

Il passa ensuite deux ans chez Vallourec, en Côte-d’Or, en tant que directeur administratif et financier, en charge des trois entités du bassin de Montbard, avant d’arriver chez Vix Technology, en 2012. Puis de remplacer Eric Gradeler au pilotage, en octobre 2015.

Photos fournies par Vix Technology.

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