Une urgence «complexe» se déroule à Cabo Delgado au Mozambique, préviennent les agences de l’ONU |


Selon les agences, l’insécurité croissante et la médiocrité des infrastructures rendent de plus en plus difficile d’atteindre les familles «totalement dépendantes» de l’aide humanitaire, au milieu des craintes que les pluies imminentes et la menace de cyclones aggravent encore les défis.

«Associée aux retombées de la pandémie du COVID-19, la crise est devenue encore plus complexe», ont déclaré les chefs régionaux des agences des Nations Unies en Afrique orientale et australe dans un communiqué conjoint.

«La crise est une urgence complexe en matière de sécurité, de droits de l’homme, d’aide humanitaire et de développement, soulignant l’impératif de continuer à fournir une assistance vitale tout en soutenant collectivement le renforcement de la résilience à long terme mené par le gouvernement», a ajouté le communiqué.

Crise qui s’aggrave

En décembre, les responsables de l’ONU se sont rendus au Mozambique pour évaluer les besoins des populations déplacées ainsi que des communautés d’accueil.

Ils ont entendu des témoignages extrêmement émouvants d’hommes, de femmes et d’enfants déplacés dans la ville de Pemba, la capitale de Cabo Delgado, et dans les districts d’Ancuabe et de Chiúre – des personnes dont la vie a été bouleversée par les conflits et l’insécurité.

Tout en reconnaissant que beaucoup a été fait pour aider les victimes de la crise, les responsables des Nations Unies ont souligné qu’avec l’augmentation quotidienne des déplacements, le manque de nourriture, d’eau, d’assainissement, d’abris, de santé, de protection et d’éducation, exacerbait une situation déjà désastreuse, qui pourrait être encore compliquée par les pluies torrentielles en cours.

Un soutien urgent est nécessaire

Les agences des Nations Unies ont également exprimé des inquiétudes quant à l’impact continu de la pandémie de coronavirus, qui maintient la plupart des écoles fermées.

Il est urgent d’étendre les programmes de protection, de soins de santé, d’alimentation et de nutrition, les efforts de vaccination et les conseils psychosociaux, et d’aider les familles agricoles et de pêcheurs déplacées à rétablir des moyens de subsistance durables, ont-ils ajouté.

Ils ont également demandé instamment un soutien pour une réinstallation adéquate des familles déracinées, mettant à rude épreuve les ressources déjà limitées des communautés d’accueil appauvries, et les efforts du gouvernement pour enregistrer et aider efficacement les déplacés.

Les hauts fonctionnaires exhortent le gouvernement du Mozambique et la communauté internationale à «redoubler d’efforts pour mettre fin à toutes les formes de violence dans le pays, y compris la violence sexiste et le mariage des enfants, et à investir davantage dans les femmes et les filles en tant qu’agents de progrès et changer », dit le communiqué.

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