Une équipe de l’OMS visite le laboratoire de recherche de Wuhan au centre de la spéculation – World News


Une équipe de l’OMS visite le laboratoire de Wuhan

La Presse canadienne – | Histoire: 323889

Les enquêteurs de l’Organisation mondiale de la santé ont visité mercredi un centre de recherche de la ville chinoise de Wuhan qui a fait l’objet de spéculations sur les origines du coronavirus.

La visite de l’équipe de l’OMS à l’Institut de virologie de Wuhan est un moment fort de leur mission de collecte de données et de recherche d’indices sur l’origine du virus et sa propagation.

L’un des meilleurs laboratoires de recherche sur les virus de Chine, l’institut a construit une archive d’informations génétiques sur les coronavirus de chauve-souris après l’épidémie de 2003 de syndrome respiratoire aigu sévère. Cela a conduit à des allégations non prouvées selon lesquelles il pourrait avoir un lien avec l’épidémie initiale de COVID-19 à Wuhan à la fin de 2019.

La Chine a fermement nié cette possibilité et a promu des théories selon lesquelles le virus pourrait provenir d’ailleurs ou même avoir été introduit dans le pays depuis l’étranger avec des importations de fruits de mer surgelés contaminés par le virus, une notion totalement rejetée par les scientifiques et les agences internationales.

Le directeur adjoint de l’institut est Shi Zhengli, un virologue qui a travaillé avec Peter Daszak, un zoologiste sur la mission de l’équipe de l’OMS, pour retrouver les origines du SRAS originaire de Chine et à l’origine de l’épidémie de 2003. Elle a publié de nombreux articles dans des journalistes universitaires et a travaillé à démystifier les théories adoptées par l’ancienne administration Trump et d’autres responsables américains selon lesquelles le virus est soit une arme biologique, soit une «fuite de laboratoire» de l’institut.

Après deux semaines de quarantaine, l’équipe de l’OMS qui comprend des experts de 10 pays a visité des hôpitaux, des instituts de recherche et un marché humide traditionnel lié à bon nombre des premiers cas. Leur visite fait suite à des mois de négociations alors que la Chine cherche à garder un contrôle strict sur les informations sur l’épidémie et l’enquête sur ses origines, peut-être pour éviter d’être blâmé pour des faux pas présumés dans sa réponse rapide.

La confirmation des origines du virus prendra probablement des années. Déterminer le réservoir animal d’une épidémie nécessite généralement des recherches exhaustives, notamment le prélèvement d’échantillons d’animaux, des analyses génétiques et des études épidémiologiques. Une possibilité est qu’un braconnier d’animaux sauvages ait pu transmettre le virus aux commerçants qui l’ont transporté à Wuhan.

Les premiers grappes de COVID-19 ont été détectées à Wuhan fin 2019, ce qui a incité le gouvernement à placer la ville de 11 millions d’habitants sous un strict verrouillage de 76 jours. La Chine a depuis signalé plus de 89000 cas et 4600 décès, les nouveaux cas étant largement concentrés dans son nord-est glacial et les verrouillages locaux et les restrictions de voyage imposées pour contenir les flambées.

De nouveaux cas de transmission locale continuent de baisser avec seulement 15 signalés mercredi alors que la Chine tient compte des appels du gouvernement à ne pas voyager pour les vacances du Nouvel An lunaire plus tard ce mois-ci.

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