Un tribunal jordanien emprisonne des responsables de la santé pour les décès dus à l’oxygène dus au COVID-19 | Nouvelles du monde


AMMAN (Reuters) – Un tribunal jordanien a condamné dimanche cinq hauts responsables de la santé à trois ans de prison pour avoir causé la mort de 10 patients atteints de COVID-19 à la suite d’une panne d’oxygène dans un grand hôpital public, ont annoncé les médias officiels.

Le tribunal a déclaré l’ancien directeur de l’hôpital public de Salt, une ville à l’ouest de la capitale, et quatre de ses principaux collaborateurs responsables des décès, ont indiqué les médias. Les patients, qui étaient traités à l’hôpital, sont décédés en mars lorsque le personnel n’a pas réagi après que l’oxygène s’est épuisé dans un service COVID-19 pendant près d’une heure.

La catastrophe, qui, selon les politiciens et les militants locaux, a révélé une négligence grave dans le système de santé de l’État lors d’un pic d’infections au COVID-19, a déclenché des manifestations antigouvernementales dans de nombreuses villes et villages de province.

Le ministre de la Santé Nathir Obeidat a démissionné quelques heures après l’incident et dans des excuses publiques, le Premier ministre Bisher al Khasawneh a déclaré que son gouvernement portait l’entière responsabilité de l’incident.

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Peu de temps après les décès, le roi Abdallah s’est rendu à l’hôpital et a réprimandé publiquement les responsables de la santé dans le couloir de l’hôpital, où la police a été déployée pour retenir des centaines de proches et de manifestants en colère qui encerclaient l’enceinte.

La visite royale visait à désamorcer les tensions dans un pays où la colère contre les autorités a par le passé déclenché des troubles civils généralisés.

Depuis l’incident, les autorités ont licencié des dizaines de fonctionnaires des hôpitaux publics dans le cadre d’une campagne visant à lutter contre la mauvaise gestion et la corruption perçue.

Il a versé des dizaines de millions de dollars pour former et recruter des agents de santé dans les hôpitaux publics qui font face à une pénurie de personnel qualifié.

(Reportage de Suleiman Al-Khalidi ; Édité par Frances Kerry)

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