Un site pour aider les entreprises à recruter à l’étranger


Alors que le gouvernement Legault s’évertue à encourager la création d’emplois «payants» au Québec, l’organisme Montréal International lancera aujourd’hui un site web pour aider les entreprises d’ici à recruter des travailleurs à l’étranger pour certains de ces postes.

«On veut devenir une espèce de Tinder du recrutement international où on jumelle des candidats avec des entreprises et on dit: » mariez-vous « », affirme au Journal Stéphane Paquet, PDG de Montréal International.

Stéphane Paquet

PHOTO COURTOISIE, Montréal International

Stéphane Paquet

Déjà en ligne en mode bêta depuis un peu plus d’un an, le site Talent Montréal compte déjà plus de 10 000 candidatures d’étrangers prêts à s’expatrier au Québec. Montréal International a recueilli bon nombre d’entre elles en menant des campagnes ciblées dans 11 pays, sur LinkedIn et d’autres réseaux sociaux l’automne dernier.

«Même quand on va reprendre les missions de recrutement en présentiel, il y a des catégories d’emploi pour ça se fait très bien en virtuel, poursuit M. Paquet. Comme entreprise, tu n’as pas à envoyer une équipe de recrutement par avion. En virtuel, si tu as trois entrevues d’une heure, ça t’a pris 3 heures, pas trois jours. »

Besoins criants

Selon une enquête menée au printemps dernier, 69% des entreprises membres de Montréal International estiment que le bassin local de travailleurs ne suffit pas pour répondre à leurs besoins de main-d’œuvre.

Mais pourquoi recruter à l’étranger alors que la pandémie a fait bondir le taux de chômage?

«L’entreprise doit démontrer qu’elle n’a pas pu embaucher localement, explique Stéphane Paquet. Elle doit donc afficher le poste et après, il y a une étude d’impact sur le marché du travail. Par exemple, un hôtelier qui viendrait chez nous en disant «j’ai besoin de travailleurs pour mon établissement», ça ne passerait pas, compte tenu du taux de chômage actuel dans le secteur. »

L’an dernier, 69 entreprises ont affiché des postes sur le site, ce qui a conduit à des centaines d’embauches à distance. Les secteurs les plus populaires sont ceux des technologies de l’information et des jeux vidéo.

Un algorithme aide les entreprises à trouver les meilleurs candidats en fonction de leurs besoins.

«Il y a des secteurs où il y a plus d’entreprises en embauche maintenant qu’il y avait il y a un an», souligne M. Paquet.

Il en coûte 675 $ à une entreprise pour afficher cinq offres d’emploi pendant un mois et environ 2000 $ par mois pour un nombre illimité d’offres.

Le Mouvement Desjardins a versé 250 000 $ pour la création du site, ce qui lui donne droit à une section spéciale où l’on incite les candidats à ouvrir un compte auprès de l’institution.

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