Un projet international de l’UdeM est financé par une bourse de la reine Elizabeth II


Vingt boursières et boursiers francophones d’Afrique et du Canada prendrontront part à un projet international piloté par le réseau Hygeia, que dirige la professeure Marie Hatem à l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ESPUM).

Le projet, qui vise le renforcement des ressources humaines et de la recherche en santé des femmes, des adolescentes et des filles en Afrique de l’Ouest, bénéficiera d’un financement de 300000 $ accordé par le Centre de recherches pour le développement international , par l’entremise du programme Bourses canadiennes du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II.

Ce projet consiste en un échange d’étudiants et d’étudiantes de doctorat, de boursières et boursiers postdoctoraux et de scientifiques en début de carrière qui mènent des travaux de recherche dans les universités et les entreprises du Canada et des pays d’Afrique de l «Ouest.

Grâce à cet appui financier, leurs recherches contribuent à l’atteinte des objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations Unies en matière d’égalité des sexes et des genres.

Faire progresser l’égalité des sexes en Afrique de l’Ouest

Retenue parmi 11 projets, initiative du réseau Hygeia vise l’autonomisation des femmes dans les pays d’Afrique de l’Ouest, plus particulièrement la réduction de la mortalité et de la morbidité qui touchent les femmes.

«Dans ces pays francophones d’Afrique, le taux de mortalité maternelle avoisine 500 décès pour 100 000 naissances, soit l’équivalent de ce qu’il était au Québec… au milieu du siècle dernier, déplore Marie Hatem tout en pointant la culture patriarcale qui y prévaut. Faute d’argent – ce sont les maris qui gèrent le budget familial -, les femmes n’ont pas accès aux soins de santé lorsqu’elles tombent malades et plusieurs y laissent leur vie, et leurs enfants de moins de cinq ans alors à risque de les suivre dans la mort. »

À ce contexte général s’ajoutent les violences faites aux femmes, aux adolescentes et aux filles surtout lorsque leur pays vit de l’instabilité politique… «Et ces problématiques sont d’ailleurs exacerbées par la pandémie de COVID-19», fait remarquer la professeure.

Le groupe de boursiers et boursières (représente 60% du groupe) «serviront de phares dans leur milieu» pour apporter progressivement un changement de mentalités et de comportements, selon Mmoi Hatem.

Grâce au projet d’Hygeia, qui s’étend sur quatre ans, au moins 12 d’entre eux viendront faire un stage de quatre mois à l’UdeM au cours où ils travaillentont en milieu de recherche et suivront un programme de formation en recherche axé sur des problématiques multiples parents à la santé des femmes, des adolescentes et des filles.

Des partenaires d’ici et d’Afrique

«Pour appuyer nos boursières et boursiers, un important travail stratégique a été fait en amont et il se poursuitra tout au long du projet, signale Marie Hatem. Pour améliorer les programmes de formation, nous avons établi des liens avec les ministères, les établissements de formation et les organismes de ressources humaines dans les 15 pays que couvre le projet. »

De même, le réseau Hygeia bénéficie des expertises des professeures titulaires Lise Lamothe, de l’ESPUM, et Violaine Lemay, des facultés de droit et des arts et des sciences, ainsi que de celle de la D Isabelle Krauss, coordonnatrice de l’initiative et gestionnaire de projet au CHU Sainte-Justine.

À l’échelle internationale, il peut compter sur la contribution importante partenaires africains, soit l’Organisation ouest-africaine en santé et ses antennes dans 15 pays, le centre ICART, de la Fondation PANZI, dirigé par le gynécologue, professeur et Prix ​​Nobel de la paix Denis Mukwege, le Centre d’excellence Denis-Mukwege, de l’Université évangélique en Afrique, l’Institut supérieur en sciences infirmières à Kinshasa et le réseau Société civile santé, de la République démocratique du Congo.



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