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Un homme armé prend en otage une banque de Beyrouth exigeant la restitution des fonds gelés


Après une impasse de plusieurs heures, l’homme s’est rendu aux forces de sécurité après avoir reçu une partie de son compte bancaire, selon la source sécuritaire. La source a parlé sous couvert d’anonymat en raison des normes professionnelles.

L’homme s’est vu promettre 30 000 dollars sur les 210 000 dollars de son compte bancaire gelé dans le cadre des conditions de sa reddition, selon la NNA.

L’homme armé a déclaré qu’il avait besoin de fonds pour payer l’opération de son père, menaçant d’incendier la banque et de tuer tout le monde, selon la NNA. L’homme a été vu dans une vidéo sur les réseaux sociaux brandissant un fusil d’assaut.

« Rendez-moi mon argent! » l’homme a été entendu crier dans une vidéo sur les réseaux sociaux enregistrée depuis la banque. « Je n’ai pas beaucoup de temps. »

On voit le preneur d’otages barbu arpenter nerveusement la banque alors qu’il maudit ses otages.

Des dizaines de personnes se sont rassemblées devant la banque pour exiger que la banque restitue les fonds au preneur d’otages lors d’un incident qui a mis en lumière le désespoir des déposants libanais au milieu de la chute financière du pays. De nombreux partisans du preneur d’otages ont scandé des slogans antigouvernementaux.

Les manifestants ont lancé des bouteilles d’eau sur les forces de sécurité alors que le preneur d’otage sortait de la banque en saluant ses partisans.

Les soldats de l'armée se rassemblent près d'une

Depuis le début de la crise financière au Liban en octobre 2019, le secteur bancaire du pays a imposé des contrôles discrétionnaires des capitaux, restreignant considérablement l’accès des citoyens à leurs économies.

Plus tôt jeudi, le chef de l’Association libanaise des déposants, Hassan Mughniyeh, est entré dans la banque pour tenter de négocier la libération des otages, mais l’homme a tiré deux coups de feu égarés, selon l’ANI.

« L’autorité politique et les institutions bancaires au Liban sont responsables de cette situation », a déclaré Mughniyeh selon l’ANI. « Si les problèmes ne sont pas résolus rapidement, la situation empirera. »

La crise économique du Liban, qui a éclaté en 2019, a propulsé plus des trois quarts de la population dans la pauvreté et fait perdre à la monnaie locale plus de 90 % de sa valeur d’octobre 2019.

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