Toyota, Subaru et Mazda vont développer une nouvelle technologie de combustion


Cinq des plus grands constructeurs automobiles japonais – Subaru, Toyota, Mazda, Kawasaki et Yamaha – ont détaillé conjointement un plan visant à préserver l’avenir du moteur à combustion interne.

S’exprimant ensemble lors de la Super Taikyu Race à Okayama plus tôt cette semaine, des représentants de chacune des entreprises se sont engagés à collaborer pour « élargir les options de carburant » en utilisant la technologie ICE existante, allant à l’encontre d’une tendance plus large de l’industrie vers une électrification complète.

Les sociétés « ont l’intention de s’unir et de poursuivre les trois initiatives consistant à participer à des courses utilisant des carburants neutres en carbone ; explorer l’utilisation de moteurs à hydrogène dans les véhicules à deux roues et autres ; et continuer à courir en utilisant des moteurs à hydrogène ».

Ils prévoient de poursuivre sur une trajectoire de neutralité carbone collective, dans le cadre de laquelle ils continueront d’investir dans l’électrification. Mais ils chercheront également à collaborer « à la production, au transport et à l’utilisation de carburant en combinaison avec des moteurs à combustion interne », dans le cadre d’une volonté d’offrir un plus grand choix aux clients.

Les efforts de Toyota dans ce domaine, en particulier, sont bien documentés. L’entreprise utilise déjà une voiture de course Corolla légèrement modifiée pour déterminer la viabilité de la technologie de combustion d’hydrogène, qui, selon elle, réduirait les émissions de ses véhicules sans négliger les plusieurs décennies qu’elle a investies dans le développement de ses moteurs essence et diesel existants.

Désormais, dans le cadre de cette nouvelle initiative conjointe, Toyota étendra son partenariat existant avec Subaru pour tester des carburants synthétiques « neutres en carbone » dans un environnement de course. L’année prochaine, Subaru et Toyota engageront respectivement une BRZ et une GR 86 dans la série de courses japonaises Super Taikyu (dans laquelle la Corolla à combustion d’hydrogène court actuellement) en utilisant un carburant synthétique dérivé de la biomasse.

Les deux constructeurs automobiles ont déjà mis en place un partenariat de développement de véhicules électriques et ont récemment dévoilé leurs premiers véhicules électriques respectifs : la Toyota bZ4X et la Subaru Solterra techniquement identiques. Ce dernier élément de la collaboration les verra tenter « d’accélérer le développement de technologies pour toutes les options et de relever le défi d’atteindre la neutralité carbone ».

Leurs entrées à carburant synthétique seront rejointes sur la grille en 2022 par un pilote expérimental de Mazda, basé sur ses 2 citadines. Utilisant une version spécialement adaptée du moteur diesel de 1,5 litre Skyactiv-D de l’entreprise, il fonctionne au biodiesel entièrement issu de la biomasse.

Mazda utilisera la série de courses pour tester et améliorer la fiabilité de son moteur alimenté au biodiesel en vue d’encourager « l’expansion de l’utilisation du carburant biodiesel de nouvelle génération ». Le carburant lui-même est fabriqué à partir d’huile de cuisson et de graisses, ce qui, selon Mazda, signifie qu’il n’entre pas en concurrence avec l’approvisionnement alimentaire humain. Notamment, il ne nécessite aucune modification du moteur standard, ni ne nécessite la mise en œuvre d’une infrastructure sur mesure.

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