Sommeil, tube international, complotisme… Nos choix de podcasts


LA LISTE DE LA MATINALE

Madeleine Dreux-Zay, Jean Zay et leur première fille, Catherine, en juin 1939.

Ce week-end, nous vous préférons à nous rappeler avec Hélène Zay. A nous pencher sur notre sommeil et sur ce mal contemporain qu’est le complotisme à l’heure des réseaux sociaux. A relire Christiane Rochefort et à danser sur Ya Rayah !

Le sommeil sous toutes ses coutures

Il était une fois le sommeil. Une bien belle histoire – en quatre épisodes imaginés par Jérôme Sandlarz et cousus mains par Agnès Cathou à retrouver dans LSD, la série documentaire sur France Culture. Une histoire sensible et savante, drôle et douce, difficile, parfois aussi, surtout quand le sommeil vient à manquer.

La moitié des adultes français ne dort pas suffisamment ou mal. Isabelle Arnulf, cheffe de service de l’unité des pathologies du sommeil de l’hôpital parisien de La Pitié-Salpêtrière, et Marie-Amélie Dalloz, neurologue, aussi à La Pitié, nous rend intelligible cette « jungle faite de pathologies aux noms bizarres et exotiques, TCSP, paralysie, narcolepsie ».

Le troisième épisode s’intéresse notamment aux bienfaits du sommeil, véritable enjeu de santé publique. Dans celui qui a conclu la série, Jérôme Sandlarz nous ouvre la porte des chambres à coucher à travers l’histoire – en interrogeant notamment Michelle Perrot mais aussi la psychanalyste Linda Gandolfi – et nous embarque dans un magasin de literie où officie la redoutable Jeannette, qui veille sur désormais les nuits de Jérôme Sandlarz – et un peu sur les nôtres.

« 1, 2, 3 Sommeil », une série de Jérôme Sandlarz réalisée par Agnès Cathou à retrouver dans LSD, la série documentaire sur France Culture et sur toutes les plaques-formes d’écoute habituelles.

Christiane Rochefort, écrivain incontournable

La femme de lettres Christiane Rochefort, chez elle, à Paris, en juillet 1988.

Joie et gratitude – rien de moins, et même davantage. Parce que l’émission que consacre l’écrivaine Geneviève Brisac à Christiane Rochefort est particulièrement bien écrite. Parce que la comédienne Marie Matheron donne si bien à entendre son œuvre (Les Petits Enfants du siècle ; Positions à Sophie). Et parce que Cédric Aussir signe, une fois de plus, une réalisation remarquable.

Christiane Rochefort née le 17 juillet 1917, à Paris. Très vite, pour survivre à son enfance, il lui faudra une vie imaginaire. Très vite, pour écrire, il lui faudra divorcer (1953). Cinq ans plus tard, c’est Le Repos du guerrier (Grasset, prix de la Nouvelle Vague 1958). Elle y parle d’amour, de sexe, et cela dérange. Christiane Rochefort s’en amuse, mais le sort fait aux femmes, aux homosexuels et aux colonisés et, plus largement encore, aux sans-voix et aux laissés-pour-compte n’a pas fini de l’occuper. Tout comme le sort fait aux enfants. Comme le rappelle Geneviève Brisac : « Il lui a fallu plus de soixante ans et des milliers de pages pour en parler enfin. » Ce sérum La porte du fond, « livre précurseur, tendu, impitoyable pour chacun. Un livre qui a la violence et l’humour de King Kong Théorie, de Virginie Despentes. Qui a la violence et le courage de L’Incestede Christine Angot, et de son fils Voyage dans l’Est ».

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