[Société] « Zot’ka », la vodka 100% péi primée dans un concours international


Tout juste lancée, Arômes Distillerie, installée à la Plaine-des-Palmistes, vient d’obtenir une médaille d’or pour leur vodka à la patate douce 100% péi. Un bonheur pour Wilfrid Lebon et Sarah Mussard, les responsables, qui ne manquent pas de projets.

Ils ont expédié leur bouteille sans grand espoir. «Simplement pour savoir où on en était et obtenir l’avis de professionnels», avouent-ils. Parmi les breuvages du monde entier, des experts en dégustation du concours Top Spirit ont goûté leur vodka péi … Et ont visiblement apprécié puisqu’ils lui ont tout simplement décerné la médaille d’or de la catégorie!

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«On ne s’y attendait pas du tout, livre, heureuse, Sarah Mussard, à la tête d’Arômes Distillerie, lancée fin 2020 avec son compagnon Wilfrid Lebon. C’est beaucoup de fierté. »

A la patate douce de Petite-Ile

Leur Zot’ka, réalisée avec de la patate douce issue de Petite-Île et de l’agriculture raisonnée, un «goût beaucoup plus doux, léger, fin» que les vodkas classiques, assure Sarah Mussard. Et à la place d’une forte odeur d’éthanol, leur Zot’ka (40%) dégage plutôt la douce effluve de cuisson d’un gâteau patate.

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Triple distillée, leur vodka, travaillée en alambic, ne connaît aucun ajout d’arôme. Cinq à six jours sont nécessaires pour couper et cuire la patate douce, en attendant sa fermentation. Suivent trois distillations en trois jours, avant l’embouteillage. Avant la dégustation, avec modération, évidemment.

Disponible chez plusieurs cavistes ou plusieurs restaurants de l’île, cette Zot’ka intéresse déjà ailleurs. En métropole, des professionnels veulent proposer cette vodka péi, vendue 32 euros la bouteille, à leur client. «C’est assez inattendu», se réjouit Sarah Mussard, qui précise vouloir se faire connaître d’abord à La Réunion.

Des nouveautés en pagaille

Au sein de leur distillerie située au sein du Domaine des Tourelles, à la Plaine-des-Palmistes, des nouveautés se préparent. En plus du gin, du rhum agricole et de la Zot’ka, un alcool de letchi, un alcool de pêche verveine, un autre de mangue poivrée mais aussi de maïs seront bientôt disponibles. «On a également le projet de réaliser du whisky à la française», dévoile Sarah Mussard.

Et comme si ça ne suffisait pas, le couple a une autre idée originale en tête. Reconstituer l’arak, le premier alcool de La Réunion. Grâce à des recherches, ils doivent bien retrouver les ingrédients de cet alcool, qui auraient été bu par les esclaves. «On va faire pas mal d’expérimentations, projette Sarah Mussard. On veut que ça soit prêt pour le 20 désamb. » Leur année s’annonce enivrante.

Kilian Kerbrat

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