retour au calme après trois soirées d’émeutes contre le couvre-feu


Les actes de vandalisme ont été recensés, mais les nombreux policiers ont réussi ont réussi à contenir les manifestants, plusieurs qui n’ont pas provoqué de problème majeur comme les nuits précédentes.

Une forte présence policière dans différentes villes des Pays-Bas apparaît mardi soir avoir empêché de nouveaux troubles, après trois nuits de violentes émeutes qui ont secoué le pays depuis l’instauration d’un couvre-feu samedi. De nombreux policiers avaient été publiés notamment à Amsterdam, Rotterdam et La Haye, craignant la présence d’autres émeutiers venus défier le couvre-feu, imposé pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Un « grand groupe de jeunes hommes » s’est brièvement rassemblé dans un quartier de la capitale, allumant des feux d’artifice, a indiqué la police. Le groupe a cependant été rapidement dispersé, selon les médias néerlandais. A Rotterdam, au moins 33 personnes ont été arrêtées pour notamment vandalisme et violation du couvre-feu, a fait savoir la police de la ville portuaire sur Twitter, qui n’a cependant constaté aucun problème majeur.

Plusieurs villes ont accordé des pouvoirs supplémentaires aux forces de l’ordre après un nouvel appel sur les réseaux sociaux à manifester mardi soir contre le couvre-feu, le premier aux Pays-Bas depuis la Seconde Guerre mondiale, alors que le gouvernement a prévenu qu ‘il ne ferait pas marche arrière sur cette mesure.

Plus de 400 personnes arrêtées

La police avait annoncé plus tôt mardi avoir procédé à au moins 184 arrestations au cours de la nuit, portant à plus de 400 le nombre de personnes en détention pour leur participation aux émeutes. Au moins dix policiers ont été bénis dans les derniers affrontements avec les émeutiers, qui ont pillé des magasins et incendié des voitures dans plusieurs villes dont Rotterdam, Amsterdam et La Haye lundi soir, les pires troubles dans le pays depuis quatre décennies.

Les autorités néerlandaises ont annoncé à la mi-décembre une nouvelle série de mesures pour lutter contre le Covid-19, les plus strictes jamais imposées depuis le début de la pandémie aux Pays-Bas, où plus de 13.600 personnes sont mortes de cette maladie. Le gouvernement a assuré mardi qu’il ne renoncerait pas au couvre-feu malgré les émeutes, le premier ministre Mark Rutte enjoignant sur Twitter à cesser « la violence criminelle ». Celui-ci avait assuré la veille que « 99% » des Néerlandais soutenait les restrictions.

Le ministre des Finances Wopke Hoekstra a par ailleurs estimé que les personnes à l’origine des émeutes testées pas des protestataires légitimes, affirmant que « c’est la racaille qui fait cela ». « Vous ne capitulez pas devant les gens qui cassent les vitrines des magasins », at-il réagi mardi auprès de l’agence de presse de l’époque ANP.

Pires émeutes aux Pays-Bas en quatre décennies

Les actions de protestation ont commencé à une petite échelle samedi soir et un centre de dépistage du Covid-19 avait été incendié dans le village d’Urk, dans la région conservatrice protestante dite de la « ceinture de la Bible », dans le nord. Les syndicats de la police ont qualifié les violences des pires émeutes aux Pays-Bas en quatre décennies, depuis les affrontements entre les forces de l’ordre et des squatteurs qui avaient été délogés d’immeubles qu’ils occupaient illégalement dans les années 1980.

Dans certaines villes, des supporters inconditionnels de clubs de football tels que ceux du FC Den Bosch ont formé des groupes pour défendre les stades et les hôpitaux des pillards. Quelques dizaines de fans patrouillaient les rues de Bois-le-Duc mardi soir, scandant en néerlandais « Sauvez Den Bosch (Bois-le-Duc) », selon un journaliste de l’AFP.

D’après les médias, la plupart des émeutiers sont un mélange de militants opposés au confinement et de jeunes frustrés par des mesures de plus en plus dures dans un pays où, jusqu’à récemment, le dispositif pour faire face au coronavirus était parmi les plus laxistes d’Europe. La Belgique voisine, où un couvre-feu est également instauré, craignait quant à elle un débordement des troubles après des appels sur les réseaux sociaux à manifester samedi dans des villes proches de la frontière établie.



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