Relations internationales : l’illusion des « sanctions ciblées »


VU D’AILLEURS – Elles constituent un instrument populaire de politique étrangère occidentale. Les sanctions envoient un signal sans qu’il soit nécessaire de prendre des mesures plus sévères. Pourtant, des études combien il est difficile de forcer des États autoritaires à changer de comportement. Le succès des sanctions imposées dépend de cinq critères clés.

Par Clemens Wergin (Die Welt)

En réponse au détournement d’un avion de ligne Ryanair par le régime de Loukachenko, l’UE a fermé son espace aérien aux avions biélorusses et annoncé des sanctions économiques de grande envergure, qui doivent encore être définis précisément, contre le pays. C’est pourquoi, lors de sa visite à Sotchi vendredi après-midi, le dictateur biélorusse a cherché à faire alliance avec un autre autocrate, le président russe Vladimir Poutine.

Le régime de ce dernier a lui-même été la cible de sanctions occidentales à plusieurs reprises. Ce qui, au vu des agressions et des crimes contre les droits de l’homme commis en permanence par la Russie, soulève une question : quelle est l’efficacité réelle des sanctions en tant qu’outil politique ?

Au cours de la dernière décennie, les sanctions sont devenues un instrument de politique étrangère et de sécurité occidentale de plus en plus populaire. Pour l’Amérique en particulier, qui est lasse des guerres incessantes de ces

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