Finances

Règle des 25%



Quelle est la règle des 25 % ?

Il existe deux utilisations courantes du terme « règle des 25 % » :

  1. La règle des 25 % est le concept selon lequel la dette à long terme d’une collectivité locale ne doit pas dépasser 25 % de son budget annuel. Toute dette au-delà de ce seuil est considérée comme excessive et présente un risque potentiel, car la municipalité peut avoir des difficultés à assurer le service de la dette.
  2. La règle des 25 % fait également référence à une technique de détermination des redevances qui stipule qu’une partie vendant un produit ou un service basé sur la propriété intellectuelle d’une autre partie doit payer à cette partie une redevance de 25 % du bénéfice brut réalisé sur la vente, avant impôts. La règle des 25 % s’applique également couramment aux marques de commerce, aux droits d’auteur, aux brevets et à d’autres formes de propriété intellectuelle.

Points clés à retenir

  • La règle des 25 % est une heuristique qui peut se référer soit au droit des finances publiques, soit au droit de la propriété intellectuelle.
  • En finances publiques, la règle des 25 % prescrit que la dette totale d’une entité publique ne doit pas dépasser le quart de son budget annuel.
  • En propriété intellectuelle, la règle des 25 % suggère la redevance raisonnable qu’une licence devrait payer à un détenteur de propriété intellectuelle sur les bénéfices.

Comprendre la règle des 25%

Dans les deux utilisations du terme, la règle des 25 % est davantage une question de pratique coutumière ou heuristique (c’est-à-dire une règle empirique), plutôt qu’un seuil absolu ou optimal, ou une exigence légale stricte.

Dans le contexte des finances publiques, la règle des 25 % est une ligne directrice approximative pour la planification budgétaire basée sur la confiance des détenteurs d’obligations et des agences de notation de crédit. Dans le domaine de la propriété intellectuelle, la règle des 25 % a évolué à partir des taux usuels négociés entre les titulaires de propriété intellectuelle et les licenciés.

Règle de 25 % pour la dette municipale

Les gouvernements locaux ou étatiques cherchant à financer des projets par le biais d’émissions d’obligations municipales doivent faire des hypothèses sur les revenus qu’ils s’attendent à générer, souvent par le biais de la fiscalité ou de projets tels que les routes à péage, ce qui leur permettra à leur tour de prendre en charge les paiements d’obligations. Si les revenus sont inférieurs aux attentes, ces municipalités pourraient ne pas être en mesure d’effectuer les paiements d’obligations, ce qui peut les amener à manquer à leurs obligations et nuire à leur cote de crédit.

Les détenteurs d’obligations municipales veulent s’assurer que l’autorité émettrice a la capacité de payer, ce qui peut être compromis par un endettement trop important. Les détenteurs d’obligations sont donc prudents quant à l’achat d’obligations de gouvernements locaux ou étatiques qui enfreignent la règle des 25 %.

Les obligations d’activité privée exonérées d’impôt (obligations émises par les municipalités au nom d’organisations privées ou à but non lucratif) ont également une règle de 25 % appliquée au produit des obligations. Cette règle stipule que pas plus de 25 % du produit des obligations peut être utilisé pour l’acquisition de terres.

Règle des 25 % pour la propriété intellectuelle

Les propriétaires de brevets ou de marques utilisent la règle des 25 % comme critère pour définir un montant raisonnable de redevances. La règle part du principe qu’un licencié doit conserver au maximum 75 % des bénéfices d’un produit breveté étant donné qu’il assume la majeure partie des risques liés au développement du produit et à la mise sur le marché de la propriété intellectuelle. Le titulaire du brevet prend le reste sous forme de redevance de licence.

Fixer la valeur de la propriété intellectuelle est une question complexe. Bien que les redevances soient généralement évaluées en fonction des revenus, la règle des 25 % s’applique aux bénéfices. De plus, la règle des 25 % ne définit pas précisément ce que comprend le « bénéfice brut », ce qui crée une ambiguïté dans le calcul de l’évaluation. Parce que c’est une règle simple, elle ne prend pas en compte les coûts associés à la commercialisation du produit. Par exemple, le titulaire d’un droit d’auteur recevra une redevance de 25 %, bien que la partie qui vend les produits encoure généralement le coût d’attirer la demande sur le marché par le biais de la publicité.

Dans l’affaire judiciaire de 2011 Uniloc USA, Inc. contre Microsoft Corp, la cour d’appel du circuit fédéral a décidé que la règle des 25 % ne pouvait pas être utilisée comme point de départ pour une analyse des dommages causés par les brevets à destination de la salle d’audience. La cour d’appel a conclu que la règle n’atteint pas un niveau de preuve admissible et ne peut être invoquée dans le cadre d’un procès en matière de brevet devant un tribunal fédéral. Bien que la règle des 25 % puisse toujours être utilisée par d’autres parties pour estimer une redevance de brevet proposée, elle ne devrait pas être considérée comme un mandat légal.

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