Quelques jours après l’événement de l’UICN, Macron propose de tuer 110 000 oiseaux sauvages en France


Les ornithologues amateurs disent que les projets de décrets publiés par Emmanuel Macron pour tuer des milliers d’oiseaux en France ont été faits pour obtenir le soutien des lobbies de la chasse avant les élections de 2022

L'alouette des champs, l'une des espèces d'oiseaux qui seront abattues en vertu des projets de décrets proposés par le président Emmanuel Macron.  Photo : istock
L’alouette des champs, l’une des espèces d’oiseaux qui seront abattues en vertu des projets de décrets proposés par le président Emmanuel Macron. Photo : istock

Au moins 110 000 oiseaux sauvages pourraient être chassés en France si une récente proposition du président Emmanuel Macron devient politique officielle.

Les projets d’arrêté Macron du 16 septembre 2021 sont disponibles sur le site du ministère du ministère de la Transition écologique pour consultation publique et discussion jusqu’au 6 octobre.

Les décrets de Macron appellent à tuer les oiseaux dont le nombre est déjà en baisse et cela aussi avec des méthodes qui ont été déclarées illégales.

Le Conseil d’État français, la plus haute juridiction de France pour les questions et les affaires impliquant l’administration publique, avait déclaré l’utilisation de méthodes «traditionnelles» pour piéger les oiseaux comme «illégale» le 6 août de cette année.

Quelque 106 500 alouettes des champs peuvent être tuées avec des filets horizontaux et des cages de chute dans quatre départements du sud-ouest de la France – Landes, Gironde, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques si les décrets deviennent loi.

Ceci, même si l’espèce est en déclin continu en France et en Europe, selon les défenseurs de l’environnement.

Il y a aussi des ordres de tuer 1 200 vanneaux boréaux, qui est une espèce quasi menacée en France, 30 pluviers dorés, 5 800 grives musiciennes et merles noirs.

Tous ceux-ci seront tués à l’aide de filets à rabat ou de nœuds coulissants.

Les décrets du président ont été publiés quelques jours après qu’il ait accueilli le Congrès mondial de la nature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Macron avait promis de porter les défis de la protection de la biodiversité au niveau de la lutte contre le changement climatique lors de l’événement de l’UICN, selon les défenseurs de l’environnement.

La question a suscité de nombreux débats dans la société française. Début septembre, des chasseurs de toute la France ont organisé des rassemblements pour protester contre l’érosion du « mode de vie rural en France » après que les tribunaux ont interdit les pratiques de chasse traditionnelles.

D’autre part, les décrets sont qualifiés de proxénétisme envers les lobbies de la chasse par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Le soutien des lobbies de chasse en France serait crucial pour Macron alors qu’il cherche à se faire réélire à l’élection présidentielle française de l’année prochaine.

La LPO est partenaire de BirdLife International, un partenariat mondial d’organisations non gouvernementales qui s’efforce de conserver les oiseaux et leurs habitats.

La décision du Conseil d’État français avait suscité la colère de plusieurs membres du Parlement français, selon BirdLife International et LPO.

Ces membres s’étaient prononcés en faveur de ces méthodes traditionnelles de piégeage des oiseaux et avaient demandé la publication de nouveaux décrets pour permettre aux chasseurs de continuer à piéger.

Les arrêtés ou décrets pris par le président doivent être ratifiés par le Parlement français avant de pouvoir être modifiés en actes législatifs.


Pour en savoir plus sur le conflit entre la conservation et les droits tribaux en Inde, cliquez sur ici


Le développement a attiré la colère des écologistes des oiseaux :

Les écologistes ont exhorté les citoyens à participer aux consultations en ligne avec le ministère de la Transition écologique afin de s’y opposer.



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