Que se passe-t-il en cas de conflit entre un testament et une fiducie révocable ?



Un testament et une fiducie sont des documents juridiques distincts qui partagent généralement un objectif commun de faciliter un plan successoral unifié. Bien que ces deux éléments fonctionnent idéalement en tandem, du fait qu’il s’agit de documents distincts, ils entrent parfois en conflit l’un avec l’autre, que ce soit accidentellement ou intentionnellement.

Par définition, une fiducie révocable est une fiducie vivante établie pendant la vie du constituant et peut être modifiée à tout moment, pendant que le constituant est encore en vie. Étant donné que les fiducies révocables entrent en vigueur avant que le testament ne prenne effet au décès, la fiducie a préséance sur le testament, lorsqu’il y a des divergences entre les deux.

Points clés à retenir

  • Un testament et une fiducie vivante font tous deux partie d’un plan successoral complet, qui sont parfois incompatibles les uns avec les autres.
  • Lorsqu’il y a des conflits, la confiance prime.
  • Un testament n’a pas le pouvoir de décider qui reçoit les actifs d’une fiducie vivante, tels que les espèces, les actions, les obligations, les biens immobiliers et les bijoux.

Une fiducie est une entité distincte

D’un point de vue juridique, une fiducie est une entité distincte d’un individu. Lorsque le constituant d’une fiducie révocable décède, les actifs de la fiducie n’entrent pas dans le processus d’homologation avec les actifs personnels du défunt.

Lorsqu’une personne décède, son testament prend effet dans le cadre d’une procédure judiciaire appelée homologation, qui vise à répartir les biens de la personne décédée, selon les modalités dictées par le testament du défunt. Mais l’homologation ne s’applique pas aux biens détenus dans une fiducie vivante, car ces actifs ne sont pas légalement détenus par la personne décédée. En d’autres termes, le testament n’a aucune autorité sur les actifs d’une fiducie, qui peuvent inclure des espèces, des actions, des obligations, des biens immobiliers, des automobiles, des bijoux, des œuvres d’art et d’autres objets tangibles.

Considérons l’exemple suivant : Supposons qu’un patriarche de la famille nommé Calvin a deux enfants nommés Donna et Maxine. Supposons en outre que Calvin place sa maison dans une fiducie vivante qui stipule que Donna et Maxine doivent hériter de cette maison. Quelques années plus tard, Calvin se remarie. Mais juste avant de mourir peu de temps après, il exécute un nouveau testament qui prétend laisser sa maison à sa nouvelle épouse, Paula. Dans un tel scénario, Calvin aurait dû modifier la fiducie afin de rendre le transfert à sa femme effectif. Par conséquent, cette maison devient la propriété de Donna et Maxine.

Cela peut être un sujet déroutant pour de nombreuses personnes, qui rédigent des testaments et s’attendent à ce que les stipulations soient exécutées sans incident. Par conséquent, il est essentiel de se rappeler qu’une fiducie révocable est une entité distincte et ne respecte pas les dispositions du testament d’un individu à son décès. Il est prudent de demander l’avis d’un avocat spécialisé en fiducie et en planification successorale pour s’assurer que les procédures se déroulent comme prévu.

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