pourquoi il reste plus que jamais d’actualité


En 1999, Tony Kaye nous dépeignait une Amérique en mal de vivre, mise en scène dans Histoire américaine x. Reflet de notre société nourrie par la haine.

Cela fait déjà 22 ans que le film Histoire américaine x est arrivé dans nos salles. Les années ont beau filer, la violence, elle, a rarement été aussi présente dans notre société, qui ne cesse d’exprimer sa haine destructrice. Raison pour laquelle le long-métrage de Tony Kaye, lui, n’a pas pris une ride. Difficile de ne pas trouver un écho dans ce film avec les événements récents qu’a connu le monde, tel que le mandat de Trump ou la violence des forces de l’ordre face aux minorités…

Lorsque le public a découvert les images-chocs de Histoire américaine x, il s’est pris une véritable claque en pleine tête, sans nougat pour adoucir le fond de l’histoire. Il est resté muet, livide, totalement bouleversé. Deux décennies plus tard, si l’on s’aventure à regarder cette oeuvre culte, on se retrouve aussi facilement médusé que les spectateurs de 1999, tant le sujet est actuel, face à ce film d’une intensité rare. Si intense que Joaquin Phoenix a refusé le rôle principal finalement porté par un Edward Norton volcanique et brut. Retour sur un long-métrage qui laisse un goût acide sur fond de haine et, peut-être, de paix.

Pour ceux qui auraient besoin d’avoir les idées rafraîchies concernant l’histoire de ce chef-d’œuvre, en voici un très court résumé avant d’attaquer le morceau en profondeur… On est en 1997. Tony Kaye signe pour réaliser son tout premier film, Histoire américaine x, produit par New Line Cinema, dénonçant l’idéologie raciste et extrémiste de groupuscules néonazis aux États-Unis. Le long-métrage doit raconter l’histoire de Derek Vinyard, un suprémaciste blanc incarcéré à la suite d’un double meurtre qu’il commet sur des hommes afro-américains qui tentaient de braquer sa voiture en pleine nuit.

American History X : photo, Edward Norton, Edward FurlongUn film qui appelle à la fraternité

Un décor d’une violence rare et assumée

C’est dans un Venice Beach fait de clans et de fureur que Tony Kaye nous peint le tableau de Histoire américaine x. Les premières minutes nous donnent la saveur d’un récit d’une brutalité incomparable, et pourtant si réel. Croix gammée au mur et sur le torse du personnage principal, une confrontation directe entre noir et blanc est de mise. Le réalisateur dit nous foutre une boule dans la gorge, à peine le film commencé. Les insultes fusent dans la bouche de chacun des protagonistes, comme s’ils avaient intégré que seule la violence ouvrait les portes de l’écoute.

La famille Vinyard est au centre de l’intrigue. Le cadet, Danny, vient de rendre un devoir qui lui avait été confié par son professeur d’Histoire. Celui-ci devait porter sur n’importe quel livre en lien avec les droits civiques. Et c’est le choc lorsqu’on comprend que le lycéen de dix-sept ans a choisi de faire l’apologie du livre d’Adolf Hitler, Mein Kampf. Complètement endoctriné par l’idéologie nazie, il ne comprend pas bien en quoi son devoir pose problème, estimant qu’il a respecté la seule consigne qui avait été donnée aux élèves de sa classe.

American History X : photo, Edward FurlongEdward Furlong incarne Danny, le frère cadet de Derek



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