Pourquoi Air Canada et Air Transat avaient-elles besoin d’une approbation européenne pour fusionner?


Juste avant le début du week-end, il a été révélé que la fusion très attendue entre Air Canada et Air Transat prendrait fin. Les obstacles avec les fonctionnaires européens ont eu un impact significatif sur la décision. Par conséquent, avec l’accord sur la table, jetons un coup d’œil à ce que les autorités avaient à dire.

Air Canada Boeing 787 Dreamliner
Les compagnies aériennes opérant fortement dans les aéroports européens, les responsables étaient préoccupés par la concurrence sur les routes. Photo: Vincenzo Pace | Vol simple

Une forte présence dans le syndicat

La Commission européenne (CE) avait précédemment partagé qu’elle craignait que l’opération proposée ne réduise considérablement la concurrence sur 33 «paires de villes» d’origine et de destination (O&D) entre l’Espace économique européen (EEE) et le Canada. Il s’agit notamment de 29 O & D où les deux entreprises offrent des services directs et quatre où un transporteur vole directement et l’autre indirectement via l’un de ses hubs.

L’enquête préliminaire des CE sur le marché a montré qu’Air Canada et Air Transat se faisaient historiquement concurrence pour les services passagers entre l’EEE et le pays d’origine du transporteur. Notamment, Air Canada, par le biais de sa marque Air Canada Rouge, a développé un modèle d’affaires pour gérer les segments de passagers à bas prix et de loisirs de l’EEE-Canada. Par conséquent, elle a fini par concurrencer directement Transat. D’autres opérateurs, en particulier les transporteurs basés dans l’EEE, se sont avérés être des concurrents plus éloignés, ne se faisant concurrence que sur une poignée d’itinéraires en dehors de leurs centres d’exploitation respectifs.

La Commission a également estimé que même si WestJet étendait ses opérations transatlantiques à l’Europe, elle aurait peu de chances d’avoir une présence suffisante pour rivaliser avec la fusion en ce qui concerne les O & D que les autorités jugeaient problématiques.

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L’aviation canadienne fait face à des défis importants en raison du manque de soutien en raison des restrictions de voyage en cours. Photo: Getty Images

Une enquête était nécessaire

La vice-présidente exécutive de la CE, Margrethe Vestager, responsable de la politique de concurrence, a partagé ce qui suit dans une déclaration l’année dernière:

« Air Canada et Transat sont les deux principales compagnies aériennes exploitant un vaste réseau de liaisons entre l’Europe et le Canada. Nous évaluerons soigneusement si la transaction proposée affecterait négativement la concurrence sur ces marchés, entraînant des prix plus élevés, une qualité réduite ou un choix moindre pour les voyageurs survolant l’Atlantique. C’est une période difficile, en particulier sur les marchés gravement touchés par l’épidémie de coronavirus, mais le retour à des conditions de marché normales et saines doit reposer sur des marchés qui restent compétitifs. »

Les CE ont ensuite mené une enquête approfondie sur les effets de l’opération envisagée pour déterminer si elle était susceptible de réduire considérablement la concurrence à destination et en provenance de l’Europe.

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Ainsi, près d’un an plus tard, Air Canada est revenue avec sa redoutable nouvelle. L’accord avec son homologue n’irait pas de l’avant. Vestager a également partagé les conclusions de l’enquête, qui, selon elle, avait été évaluée sur les faits et le fond.

Airbus A330 d'Air Transat
Transat avait besoin d’une nouvelle vie. Photo: Getty Images

Le verdict

La commission s’est penchée sur la mesure dans laquelle la crise sanitaire mondiale aurait une incidence sur Air Canada, Transat et les opérations de leurs rivaux. La conclusion était que, d’après les renseignements disponibles, à long terme, les deux transporteurs canadiens «resteraient vraisemblablement des concurrents réels ou potentiels» sur la majorité des routes entre l’EEE et le Canada, qu’ils desservaient tous deux avant la pandémie.

Dans une déclaration, Vestager a partagé:

«Air Canada et Transat sont les deux principales compagnies aériennes avec un vaste réseau de liaisons entre l’Europe et le Canada. Nous avons ouvert une enquête approfondie car nous craignions que la transaction proposée n’affecte négativement la concurrence sur ces marchés, entraînant des prix plus élevés, une qualité réduite ou un choix moindre pour les voyageurs… Sur la base de l’analyse approfondie effectuée lors de l’enquête de phase II, les conclusions préliminaires de la Commission étaient que l’opération envisagée soulèverait des problèmes de concurrence sur un grand nombre de liaisons transatlantiques. Sur la base des résultats du test de marché, les remèdes proposés semblaient insuffisants. »

Ce n’est pas la première fois que la Commission se méfie d’une telle transaction aérienne. Il a annoncé avoir lancé une enquête sur la coentreprise Boeing et Embraer à la fin de 2019. Les deux fabricants abandonneraient également l’accord l’année suivante. Dans l’ensemble, les CE ne bougeaient pas, malgré les tentatives d’Air Canada. Dans les conditions difficiles de la crise sanitaire, le groupe serait sans aucun doute très prudent pour approuver de telles transactions.

Que pensez-vous du pouvoir de la Commission européenne sur ces fusions? Auriez-vous aimé voir la fusion se concrétiser? Dites-nous ce que vous pensez de la situation dans la section des commentaires.

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