Portrait de Héloïse Bolle – PATRIMOINE24


Retrouvez le portrait de Héloïse Bolle, Fondatrice d’Oseille et compagnie.

Héloïse Bolle1) Pouvez-vous nous décrire votre parcours?

Je suis encore une nouvelle arrivante dans ce métier: ma société Oseille et compagnie, créée à l’automne 2018, n’a pas encore trois ans. La première partie de ma carrière s’est faite dans la presse. J’ai été journaliste pendant 19 ans, essentiellement dans la presse économique puisque j’ai travaillé au magazine Capital, puis, pendant de très nombreuses années, à Challenges. J’ai fait mes premiers pas de journaliste sur les sujets patrimoniaux juste après le disque du CAC 40 de 2000 et la dégringolade qui a suivi. C’était très formateur, mais heureusement, je n’avais pas d’argent à investir, car j’aurais fait beaucoup d’erreurs! J’ai écrit sur l’épargne et les placements de 2000 à 2005, puis de 2014 à 2018, pendant les années qui ont précédé la création d’Oseille et compagnie. Entre 2014 et 2016, j’ai aussi suivi un master 1 et un master 2 de gestion de patrimoine à l’Université de Paris-Dauphine. Mon projet de création d’entreprise était mûri.

2) Parlez-nous de votre cabinet aujourd’hui?

Oseille et compagnie est une toute petite structure. Je suis la seule actionnaire et, pour le moment, je travaille seule. J’exerce comme indépendant au sens de l’AMF: je ne vends que du conseil, je ne distribue aucun produit et je n’encaisse aucune rétro-commission. La contrepartie, c’est que mes prestations sont la plupart du temps «one-shot», et que je n’ai pas de revenu récurrent. En plus de mon activité de conseil, je suis consultante éditoriale (sur les sujets financiers) et j’anime des ateliers sur le patrimoine. J’ai également écrit deux ouvrages en 2019. Un sur l’argent dans le couple, «les bons comptes font les bons amants», au Cherche midi éditeur. L’autre, co-écrit avec Marc Michaux, «démarrez en Bourse», aux éditions du Particulier. Il est paru en janvier 2020. Compte tenu de l’actualité de cette année inédite pour les marchés, nous avons réactualisé ces dernières semaines, et la nouvelle édition sera bientôt disponible.

Comme la plupart des conseillers en gestion de patrimoine quand ils ont démarré, je suis multi-casquettes. Je suis présidente, mais je suis aussi DAF, car je dois vérifier régulièrement que mon activité reste rentable. Je joue aussi un peu aux DRH: je gère le plan de formation, je surveille les congés, je m’assure de mon droit à la déconnexion et je tâche d’œuvrer pour mon propre bien-être. Je suis également directrice des ventes, mais j’avoue que ce qui me donne le plus de fil à retordre, c’est mon travail de responsable informatique!

3) Quelles conséquences selon vous va engendrer une réglementation de plus en plus présente sur le métier de conseiller en gestion de patrimoine?

Comme beaucoup d’entre nous, je comprends la nécessité de la réglementation qui constitue une protection importante pour nos clients. J’aimerais qu’elle me permette de travailler de façon plus fluide, avec, notamment, moins de papier. Mais pour le moment, je ne suis pas convaincue par les tentatives de signature électronique que j’ai essayé de vérifier. J’ai même vu quelques dysfonctionnements qui m’ont contraint à repasser au papier sur certains dossiers. C’est une réelle déception.

4) Quelle est votre politique en matière d’investissement socialement responsable?

C’est une demande de mes clients. Pour la plupart, ils ont une épargne financière réduite, et ne sont pas toujours très à l’aise avec l’idée d’investir sur les marchés. Ce qui les rebute, ce n’est pas le risque de marché, mais les comportements irresponsables de certaines sociétés, qui ne sont pas conformes à leurs valeurs. S’ils acceptent de se lancer, c’est avec la garantie qu’il y a une politique de sélection rigoureuse des entreprises dans ils investissent.

5) Comment gérez-vous la crise actuelle et quelles en seront les conséquences selon vous ?

Ma société est encore petite et en développement, ce qui m’a permis d’aborder la crise avec une trésorerie faible, mais des coûts assez réduits. Mes clients, qui ont, pour la plupart, peu d’avoirs en Bourse, ont été faiblement impactés sur le plan patrimonial. Certains ont même profité du confinement pour remettre à plat leur situation. Quant à ses conséquences sur l’industrie, sincèrement, je serais bien en peine de les prédire. Mais j’ai tendance à penser qu’une grande partie de la population aura toujours besoin d’être conseillée, car les questions patrimoniales ne sont pas toujours rationnelles et elles peuvent donner le vertige.

6) Quels sont vos projets professionnels à horizon fin 2021?

Oseille et compagnie aura bientôt un site internet bien plus beau et plus complet aujourd’hui. Je continue à développer la notoriété de la société, jour après jour, car il est fondamental qu’elle soit connue pour être recommandée. La croissance ne se fait pas en un jour, et mon objectif est avant tout de faire grandir Oseille et compagnie en la rend plus solide. Ça peut paraître «petits bras» mais je préfère avancer à un rythme que je maîtrise!

Oseille C

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