Originaire du plateau est de Rouen, Louis Mangeon, témoin privilégié de l’actualité américaine


Louis Mangeon, originaire du plateau Est de Rouen (Seine-Maritime) a vécu l'environnement du Capitole à Washington: il habite à quelques minutes de ce lieu emblématique.
Louis Mangeon, originaire du plateau est de Rouen (Seine-Maritime) a vécu l’environnement du Capitole à Washington: il habite à quelques minutes de ce lieu emblématique. (© Le Bulletin)

Louis Mangeon à 20 ans. Il vit depuis août 2019 à quelques minutes de la Maison Blanche et du Capitole, à Washnington.Fils d’une mère agent territorial à Bonsecours et d’un père professeur d’EPS à Boos, sur le plateau est de Rouen (Seine-Maritime), l’étudiant a intégré l ‘Université du district de Columbia pour préparer un diplôme de Gestion d’entreprise majeure, mais est surtout le n ° 2 de l’équipe universitaire de tennis.

Il étudie à Washington et est passionné de tennis

Depuis l’âge de 3 ans en effet, il fréquente les courts d’Ymare puis de Mont-Saint-Aignan où il est toujours licencié. Une vie de tennisman qui lui a permis d’être ramasseur de balles, entre autres, à Roland-Garros ou lors du quart de finale de la Coupe Davis France-Grande-Bretagne. Avec un niveau 2/6, il a aussi participé trois fois aux Championnats de France et à la Coupe du Monde UNSS au Brésil. Outre-Atlantique, il a également servi lors du dernier US Open. Aujourd’hui, de son appartement, Louis est un témoin privilégié de l’actualité américaine.

Actu: Comment se passe ta vie quotidienne?

Louis Mangeon: J’ai cours du lundi au jeudi. Quatorze heures par semaine. Par contre, tous les jours, j’ai tennis de 6h30 à 9h30, puis entraînement physique de 9h30 à 11h. Le week-end, il y a les matchs. Après, je suis avec mes amis. C’est une vie que j’adore. La mentalité est différente de la France. Washington est une ville animée où on se fait rapidement des connaissances. En plus, le Français à un statut particulier. Il tenue immédiatement [rires].

Comment vis-tu la crise sanitaire?

LM: Nous avons appris après un match. Tout s’est arrêté rapidement et je suis revenu en France le 19 mars. Même si j’ai retrouvé ma famille et des amis français, les confinements ont été longs. En plus, je ne pouvais m’entraîner. J’ai quand même pu aller travailler pour la marque Wilson lors de Roland-Garros. Par contre, dès que j’ai pu, le 19 décembre, je suis retourné à Washington. J’ai eu l’impression de retrouver une vie normale, car à part dans les espaces publics, le masque n’est pas obligatoire. Par contre, je fais attention.

Tu as suivi les élections américaines?

LM: Oui, même si j’étais en France lors de l’élection. Lors de la campagne, les jeunes parlaient beaucoup de politique. Lors des cours, il y avait des débats. Par contre, je n’ai jamais compris comment Trump a pu être Président, car ici je n’ai jamais rencontré un de ses partisans.

Et l’envahissement du Capitole, quelles ont été les réactions?

LM: C’était un truc incroyable. J’étais chez des amis. À dix minutes de distance, sur ne ressentait rien. D’un seul coup les réseaux sociaux se sont affolés. J’ai reçu un SMS imposant un couvre-feu à 18h. Tous les magasins et les services publics se sont fermés. Sur le chemin du retour, le climat était tendu, les gens inquiets. Les jours suivants sont restés sous surveillance policière.

Comment as-tu vécu l’investiture du Président Biden?

LM: On a vu de bonne heure pas mal de monde dans les rues. Par contre, ils ont effectué pas sereins. Impossible d’approcher le Capitole en plus. À midi, au serment, il y a eu énormément d’applaudissements dans les rues, aux fenêtres. Mais, cela s’est vite arrêté. Il y avait une certaine peur dans l’air.

Louis Mangeon est désormais reparti sur les tribunaux. Pour lui, Biden ne changera rien, «car déjà avec Trump, je vivais ma meilleure vie», s’amuse celui qui espère rester encore quatre ans à Washington pour décrocher un Master et faire ensuite une carrière dans le monde du tennis.

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