MGI Digital Technology: le repli du titre offre une opportunité pour jouer une éventuelle OPA


La récente baisse du cours de cet acteur des presses numériques multi-supports offre une occasion pour se replacer sur le titre pour jouer une OPA du principal actionnaire, Konica Minolta. Le prix de sa dernière montée dans le capital, 60 euros par action, constitue un niveau de référence.

C’est devenu une sorte de serpent de mer boursier, et nous l’évoquons régulièrement dans cette rubrique ou dans la Lettre de la bourse. Cet acteur des presses numériques multi-supports (plastique et papier) fera l’objet d’une OPA de la part de son premier actionnaire, le groupe japonais Konica Minolta, tôt ou tard. Le prix de la dernière montée dans le capital constitue un autre curseur pour la valeur: elle a été réalisée au prix de 60 euros par action cet automne. En conséquence, tout écart du titre par rapport à cette limite constitue une opportunité pour se remplacer avec pour objectif de jouer une éventuelle offre. Ou le titre de MGI Digital Technology a cédé près de 14% sur la semaine à l’occasion de la grande rotation sectorielle en cours sur les marchés pour retomber vers les 50 euros.

La montée graduelle de Konica Minolta dans le capital de MGI Digital ne peut en effet que déboucher sur le lancement d’une OPA. C’est le sens de l’histoire. Konica Minolta est entré dans le tour de table du spécialiste de la conception, du développement et de la commercialisation de systèmes d’impression numériques destinés aux professionnels de l’imprimerie et des arts graphiques une première fois en 2014 à l’occasion d’une augmentation de capital, puis a renforcé sa position en 2016 en se portant acquéreur d’un bloc de 30% auprès de la famille fondatrice Abergel. Il a enfin acquis au début du mois d’octobre 6% supplémentaire auprès des fondateurs pour porter sa participation à 42,3%. Le titre étant coté sur Euronext Growth, le seuil de déclenchement d’une OPA obligatoire est fixé à 50%.

Le seul catalyseur du titre à court terme

Une telle opération aurait du sens sur le plan opérationnel. Outre son désengagement capitalistique, – à l’issue de la dernière opération, cette dernière possède encore 6,5% des pièces -, la direction historique cède petit à petit les commandes opérationnelles de la société, tandis que le groupe japonais pousse ses pions. Il représente plus de 80% des ventes de MGI Digital à travers son réseau qui couvre 150 pays. Objectif de cette alliance: capter le marché de l’électronique imprimée et du packaging intelligent. L’éventualité d’une OPA constitue pour l’heure le seul catalyseur du titre. MGI Digital a été fortement pénalisée par la crise sanitaire et son redressement prend du temps. Le chiffre d’affaires a baissé de 50% au second semestre de 2020, à 17,8 millions d’euros, portant son montant sur l’ensemble de l’exercice à 35,2 millions, en chute de 48,4%. 90% des ventes étant réalisées à l’international, les restrictions de déplacement encore en vigueur dans de nombreux pays affecteront la livraison des machines et la circulation des équipes d’installation au premier semestre. Le rebond des ventes n’interviendra qu’à compter de la seconde partie de l’année avant que l’activité ne retrouve son niveau d’avant la crise en 2022. Le groupe pouvait se prévaloir alors d’une rentabilité rare: une marge opération de près de 30% et une marge nette de 21,1%. Reste bien sûr l’inconnu du calendrier. La réponse est à chercher du côté de Chiyoda au Japon.

Notre conseil: Acheter à titre spéculatif MGI Digital Technology à 50 euros pour viser 60 euros. Code ISIN: FR0010353888.

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