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Même une faible pollution de l’air peut nuire à la santé


Un paysage urbain brumeux avec le monde au premier plan et une usine brûlant des combustibles fossiles avec un nuage sombre de pollution s'élevant dans le ciel

Un nouveau rapport scientifique soutient la recherche suggérant que même de faibles niveaux de pollution – bien en deçà des seuils réglementaires nationaux actuels – peuvent nuire à notre santé.

La pollution de l’air extérieur provient en grande partie de la combustion de combustibles fossiles (charbon, gaz, pétrole), qui génèrent des gaz nocifs, du smog et de la suie. Le smog, qui rend l’air brumeux, est créé par l’ozone troposphérique. La suie est constituée de fines particules – vous pouvez voir une couche de suie sur un rebord de fenêtre, par exemple. La combustion de combustibles fossiles est un contributeur majeur au changement climatique qui se produit au fil des ans, mais elle a des effets plus immédiats sur la santé.

Comment la pollution de l’air peut-elle affecter notre santé ?

La recherche établit un lien entre l’augmentation des niveaux de particules fines dans l’air qui sont suffisamment minuscules pour être facilement inhalées (appelées PM2,5) et davantage d’hospitalisations pour maladies cardiaques, accidents vasculaires cérébraux, diabète et pneumonie. Il aggrave également la maladie pulmonaire existante, connue sous le nom de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), et peut causer d’autres problèmes de santé graves. L’exposition à long terme et l’exposition à court terme semblent avoir de l’importance pour notre santé.

Une étude de 2021 a examiné les modèles mondiaux des niveaux de pollution et les évaluations des risques de la population mondiale sur 14 ans. Il a lié à lui seul les combustibles fossiles à près de neuf millions de décès prématurés dans le monde en 2018 – soit un décès sur cinq – dont plus de 350 000 aux États-Unis. La plupart de ces décès sont dus à des crises cardiaques et à des accidents vasculaires cérébraux.

Les personnes souffrant de problèmes de santé sous-jacents comme l’asthme, les maladies cardiaques ou le diabète, les personnes âgées et les personnes vivant dans des communautés à faible revenu, souvent situées à proximité de sources polluantes, sont parmi celles qui sont les plus susceptibles d’être touchées par la pollution de l’air.

Comment la pollution de faible niveau nous affecte-t-elle ?

Aux États-Unis, la pollution de l’air s’est considérablement améliorée depuis l’adoption de la Clean Air Act de 1970. Les normes actuelles de qualité de l’air établies par l’Environmental Protection Agency (EPA) définissent un certain seuil annuel de particules visant à protéger la santé. Mais à mesure que nous en apprenons davantage sur les relations complexes entre la pollution et notre écosystème, des preuves de plus en plus nombreuses suggèrent que des dommages peuvent survenir à des niveaux de PM2,5 inférieurs à la norme actuelle.

Le nouveau rapport du Health Effects Institute (note : téléchargement automatique) a étudié 68 millions d’Américains âgés de tous les États américains sauf deux sur une période de 16 ans.

Les chercheurs s’étaient posé une question incroyablement difficile à répondre. Il existe d’innombrables variables à calculer : l’exposition d’un individu à la pollution en fonction de son lieu de résidence, la contribution indépendante des principaux polluants atmosphériques séparément, les facteurs de confusion liés à la santé et au comportement qui influent sur la mortalité, etc.

L’étude s’est appuyée sur les données démographiques et de mortalité de Medicare de plus de 68 millions d’Américains âgés de 65 ans et plus. Les calculs des expositions moyennes annuelles à la pollution provenaient de plusieurs sources, y compris la surveillance du système de qualité de l’air de l’EPA et les données dérivées des satellites. Les auteurs ont ajusté de nombreux facteurs connus pour affecter la santé, tels que le statut socio-économique, le tabagisme et l’indice de masse corporelle. Ils ont développé plusieurs modèles statistiques, qui ont tous démontré des résultats similaires : entre 2000 et 2016, les taux de mortalité ont augmenté de 6 % à 8 % pour chaque augmentation supplémentaire de l’exposition aux PM2,5.

À quel point ces augmentations de l’exposition à la pollution de l’air étaient-elles faibles ? La pollution particulaire est mesurée en microgrammes par mètre cube d’air (μg/m3). Chaque fois que les niveaux d’exposition augmentaient de 10 μg/m3, les taux de mortalité augmentaient également de 6 % à 8 %. Des décès excessifs se sont produits même à de faibles niveaux d’exposition aux PM2,5 (2,8 μg/m3), ce qui est bien en deçà du seuil actuel des normes de l’EPA. Les auteurs de l’étude estiment que l’ajustement du seuil de coupure du niveau actuel de 12 μg/m3 à 10 μg/m3 pourrait sauver plus de 143 000 vies sur 10 ans.

Quelles sont les limites de cette étude ?

Une limitation est que la variété des données est compilée à différents niveaux : l’individu, le code postal et le niveau du comté. Par exemple, l’exposition à la pollution est estimée en grappes par code postal. Pourtant, une personne vivant à proximité d’une autoroute peut être plus exposée qu’une autre personne vivant plus loin de l’autoroute dans le même code postal.

De plus, les groupes les moins exposés aux PM2,5 excluent très probablement de nombreuses villes et comprennent une proportion plus élevée de zones rurales. Les zones rurales ont tendance à être moins denses, ont moins de points de données sur la qualité de l’air et peuvent avoir des codes postaux couvrant de plus grandes distances. Des détails comme ceux-ci peuvent affecter la certitude des conclusions qui peuvent être tirées. Néanmoins, cette étude présente de nombreuses caractéristiques révolutionnaires avec une science solide.

Rester en bonne santé : l’essentiel

La pollution de l’air est connue pour contribuer à la maladie et à la mort. Maintenant, nous avons plus de preuves suggérant que cela est vrai même à de faibles niveaux de pollution. Actuellement, les États-Unis envisagent d’ajuster les seuils réglementaires pour la pollution annuelle par les particules fines connues sous le nom de PM2,5 afin de protéger la santé humaine.

Mais n’attendez pas. Vous pouvez prendre les mesures décrites dans mon article de blog précédent pour réduire votre exposition (et votre contribution) à la pollution, et donc vos risques pour la santé. Et certaines de ces mesures ont l’avantage supplémentaire de lutter contre le changement climatique et d’améliorer la santé de la planète.

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