Même les «  vaches sacrées  » devraient être sur la table pour améliorer l’abordabilité du logement: RBC


Un panneau de la Banque Royale du Canada (RBC) est vu au centre-ville de Toronto le 3 mars 2011. La Banque Royale du Canada (RY.TO: Citation) a déclaré jeudi que les bénéfices trimestriels avaient augmenté de 23%, sous l'effet de la croissance des prêts aux particuliers et de la baisse des provisions pour créances douteuses. prêts REUTERS / Mark Blinch (CANADA - Tags: BUSINESS)

Selon un économiste principal de la Banque Royale du Canada (RBC), le gouvernement devrait faire quelque chose pour refroidir les marchés de l’habitation (Reuters)

Le marché du logement brûlant au Canada a rendu l’accession à la propriété encore plus inabordable pendant la pandémie du COVID-19 et la plus grande banque du Canada a déclaré que le gouvernement fédéral et les régulateurs devraient examiner toutes les options pour résoudre le problème.

«De nombreux Canadiens croient que l’environnement politique garantit que la valeur des propriétés augmentera indéfiniment», a déclaré l’économiste principal de RBC, Robert Hogue, dans un nouveau rapport. «Les décideurs devraient tout mettre sur la table, y compris les vaches sacrées comme l’exemption de l’impôt sur les plus-values ​​pour la résidence principale.»

Les propriétaires sont actuellement tenus de payer l’impôt sur les gains en capital uniquement sur les immeubles de placement, et non lorsqu’ils vendent la maison dans laquelle ils vivent. Hogue reconnaît que l’idée est controversée et qu’il pourrait y avoir des conséquences imprévues.

Hogue dit qu’il y a un certain nombre de raisons pour lesquelles les décideurs devraient verser de l’eau froide sur les marchés du logement en surchauffe. Il s’agit notamment de l’inégalité croissante des richesses, de l’éloignement du capital des parties les plus productives de l’économie et de la menace de déstabilisation résultant d’une correction majeure.

Il dit également qu’Ottawa devrait prendre les rênes, car les banquiers centraux ne sont pas susceptibles d’agir. Le gouvernement fédéral déposera son premier budget en deux ans le 19 avril. La prochaine annonce de la Banque du Canada sur les taux d’intérêt et le rapport sur la politique monétaire aura lieu le 21 avril.

Un test de résistance hypothécaire nouvellement introduit a contribué à ralentir les marchés en 2018, bien que temporairement. Selon Hogue, un resserrement accru des règles pourrait également aider cette fois-ci, y compris éventuellement un test de résistance plus strict, un acompte minimum plus élevé et un plafond inférieur de refinancement.

La Nouvelle-Zélande a récemment annoncé une suppression progressive de la déductibilité fiscale des intérêts hypothécaires pour les investisseurs afin d’aider à limiter les prix. Hogue dit que c’est une idée intéressante et que le Canada devrait également chercher des moyens de freiner la spéculation. Bien que Hogue ait des idées, il admet qu’il n’a pas toutes les réponses.

«Une chose est sûre: il n’y a pas de balles d’argent. Toutes les options du côté de la demande ont des effets secondaires et fonctionnent, au mieux, pendant un temps limité », a-t-il déclaré.

Augmentation de l’offre de logements disponibles

Hogue dit que l’augmentation des droits de mutation tels que les droits de cession immobilière devrait être évitée car cela limiterait la mobilité de ceux qui déménagent pour travailler. Budgets fédéraux précédents et mise à jour financière de l’année dernière, y compris des plans visant à stimuler les incitatifs pour les premiers acheteurs. Hogue dit que sans augmenter l’offre, l’idée devrait être abandonnée car elle ne ferait qu’ajouter du carburant au feu.

Un manque d’inventaire, des tarifs bas et un désir d’espace ont contribué à alimenter le rallye. Hogue dit qu’il y a un certain nombre de choses que les gouvernements locaux avec l’aide du gouvernement fédéral peuvent faire pour remédier aux pénuries d’approvisionnement.

«Il s’agit notamment d’alléger le fardeau réglementaire des nouvelles approbations de logement afin d’accélérer la réponse de l’offre; l’ajustement du zonage municipal pour permettre davantage de logements à densité moyenne et adaptés aux familles dans les grandes zones urbaines (ce que l’on appelle le «milieu manquant»); accroître considérablement le parc de logements abordables au Canada; et supprimer les obstacles à la construction d’appartements locatifs (commercialiser) – ou mieux encore, faire pencher la balance en leur faveur. « 

Jessy Bains est journaliste principale chez Yahoo Finance Canada. Suivez-le sur Twitter @jessysbains.

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