Maracineanu: «On ne veut pas que le sport meure»


LE SCAN SPORT – La ministre des Sports a son sentiment livré sur la situation du football professionnel après la défection de Médiapro et lance un appel aux diffuseurs devant les caméras de beIN SPORTS.

Déjà affaibli par la crise sanitaire, le football français est au bord du gouffre après le fiasco Médiapro. Une situation que le gouvernement suit avec attention, alors que la Ligue de Football Professionnel (LFP) a lancé mardi dernier un nouvel appel d’offres afin de voir le drame d’un écran noir sur ses championnats, la Ligue 1 et la Ligue 2. «Nous portons un regard très attentif sur cette nouvelle consultation lancée par la Ligue, indique Roxana Maracineanu, sur être au sport. Nous espérons que beaucoup de diffuseurs répondront présent à cet appel de la Ligue et des clubs, parce que c’est aussi une question de survie aujourd’hui. Quelles sont les raisons de ce chaos et de cette catastrophe industrielle dus à la défection de Médiapro, on doit tous regarder vers l’avenir, penser à l’avenir du football français et pas seulement du football professionnel, mais aussi à la survie de nos associations, parce qu’on sait que dans des territoires en France, les clubs professionnels de football, de rugby, sont aussi les locomotives du sport local et du sport pour tous. »

Rappelons que l’État a déjà aidé le sport (exonération de charges, PGE, chômage partiel…), le ministre des Sports n’a pas envie de se lancer dans une chasse aux sorcières et préfère «regarder devant». «Ce n’est pas la peine de chercher à qui revient la faute, dit-elle au sujet de la débâcle Médiapro. Il faut regarder les efforts que chacun est prêt à faire, les sportifs comme ici à Clermont où les joueurs ont baissé leur salaire, les dirigeants des instances sportives ou l’Etat, qui soutient fortement le football. On doit tous, avec les diffuseurs et une valorisation de ces droits TV qui est très importante aujourd’hui, regarder vers l’avant et voir comment on peut sortir de cette situation de crise en préservant le plus possible nos structures. »

Le public dans les stades, ce n’est pas pour tout de suite

Evidemment, il ne faut pas compter sur le retour du public dans les stades pour redonner des ressources aux clubs. «Ce n’est pas d’actualité», convient à l’ancienne nageuse. Il faudra encore trouver le moyen de voir un cataclysme dans les prochaines semaines, les prochaines semaines, si la situation actuelle devait perdurer. «Le sport français a besoin de ses deux jambes: on doit garder cet équilibre entre sport professionnel et amateur. On est très préoccupé par la situation du sport en France parce que c’est un élément de santé publique, martèle Roxana Maracineanu, qui avait fait le déplacement à Clermont pour la rencontre de Ligue 2 entre le club auvergnat et Auxerre (1-0) . Et plus que jamais dans cette période de crise, on doit réaffirmer l’importance sanitaire du sport pour la santé des gens. On ne veut pas que le sport meure, on veut préserver ses structures et on sait très bien que ça passera par la vitrine du sport professionnel et son maintien. » Les offres des diffuseurs doivent être déposées le lundi 1er février prochain au siège de la LFP.

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