Manifestation contre la visite de Zemmour à Genève



La marche de protestation contre la visite à Genève du commentateur d’extrême droite français et probable candidat à la présidentielle Eric Zemmour a eu lieu le 24 novembre 2021 dans le centre de la ville suisse. Clé de voûte / Martial Trezzini

Environ 1 000 personnes ont manifesté mercredi soir à Genève contre la visite dans la ville suisse du commentateur français controversé d’extrême droite et probable candidat à la présidentielle Eric Zemmour.

Ce contenu a été publié le 25 novembre 2021 – 09:40

La marche de protestation contre la visite de Zemmour s’est déroulée dans la soirée près de la gare Cornavin et dans le quartier des Paquis près du lac. Elle était organisée par une assemblée antifasciste d’une soixantaine d’associations, syndicats et partis politiques suisses qui disaient vouloir « ne laisser aucune place aux discours qui normalisent le fascisme et le racisme ».

Zemmour, qui a deux condamnations pour discours de haine et est connu pour sa position intransigeante sur des questions comme l’immigration, l’islam et l’identité nationale, a tenu des réunions le 24 novembre avec une poignée de politiciens du Parti populaire suisse et du Parti radical-libéral.

Il a également rencontré des émigrés français à des fins de financement politique, selon la chaîne publique suisse RTS. Le soir, enfin, il a donné une conférence devant 300 personnes à l’hôtel Hilton près de l’aéroport de Genève.

La Ville de Genève avait refusé de louer une de ses salles pour le rassemblement « en raison du risque pour l’ordre public ». Avant la visite, la maire de Genève Frédérique Perler a déclaré à la chaîne de télévision nationale suisse RTS qu’autoriser Zemmour à tenir une conférence à Genève irait à l’encontre des valeurs de la ville et que Zemmour n’était pas le bienvenu. Mais les autorités cantonales, à qui revenait la décision ultime, ont décidé de ne pas l’interdire, estimant que la conférence ne constituait pas un risque pour l’ordre public.

Zemmour est actuellement jugé en France pour « injure publique » et « incitation à la haine ou à la violence » contre un groupe de personnes en raison de leur origine ethnique, nationale, raciale ou religieuse.

L’essayiste et commentateur devrait bientôt annoncer sa candidature à l’élection présidentielle française d’avril 2022. Certains sondages le montrent juste devant Marine Le Pen dans la course à l’une des deux places du second tour.

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