Mali : le président par intérim visé par une tentative d’agression au couteau lors des prières de l’Aïd
L’incident s’est produit lors de prières à la Grande Mosquée de la capitale Bamako pour marquer la fête musulmane de l’Aïd al-Adha.
Goita était initialement vice-président par intérim après avoir mené le coup d’État en août dernier qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keita.
En mai, il a ordonné l’arrestation du président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane, qui ont démissionné peu après leur détention. Le duo a ensuite été libéré.
Le tribunal a déclaré dans sa décision que Goita devrait combler le vide laissé par la démission de Ndaw « pour mener le processus de transition à sa conclusion » et porter le titre de « président de la transition, chef de l’Etat ».
La décision a placé le Mali sur une trajectoire de collision avec les 15 membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui ont insisté pour que la transition, qui doit se terminer avec des élections en février, reste dirigée par des civils.
L’UA a appelé à « un retour sans entrave, transparent et rapide à la transition dirigée par des civils… faute de quoi, le Conseil n’hésitera pas à imposer des sanctions ciblées », a déclaré le Conseil de paix et de sécurité de l’UA.
Les voisins du Mali et les puissances internationales craignaient que la révolte ne compromette leur engagement à organiser une élection présidentielle en février et sape une lutte régionale contre les militants islamistes, dont certains sont basés dans le désert nord du Mali.