Mali : le président par intérim visé par une tentative d’agression au couteau lors des prières de l’Aïd


L’incident s’est produit lors de prières à la Grande Mosquée de la capitale Bamako pour marquer la fête musulmane de l’Aïd al-Adha.

« Tentative d’attaque à l’arme blanche contre le président de la transition, le colonel Assimi Goita à la Grande Mosquée de Bamako. L’assaillant a été immédiatement maîtrisé par la sécurité rapprochée. Les enquêtes sont en cours », a indiqué la présidence dans un communiqué publié sur son compte Twitter officiel.
Le colonel Assimi Goita, le chef de deux coups d’État en neuf mois au Mali, a prêté serment en tant que président de transition le 7 juin.

Goita était initialement vice-président par intérim après avoir mené le coup d’État en août dernier qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keita.

En mai, il a ordonné l’arrestation du président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane, qui ont démissionné peu après leur détention. Le duo a ensuite été libéré.

Le même mois, la Cour constitutionnelle du Mali a déclaré Goita nouveau président par intérim.
L'Union africaine suspend le Mali après un coup d'État militaire et menace de sanctions

Le tribunal a déclaré dans sa décision que Goita devrait combler le vide laissé par la démission de Ndaw « pour mener le processus de transition à sa conclusion » et porter le titre de « président de la transition, chef de l’Etat ».

La décision a placé le Mali sur une trajectoire de collision avec les 15 membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui ont insisté pour que la transition, qui doit se terminer avec des élections en février, reste dirigée par des civils.

L’Union africaine (UA) a également suspendu le pays d’Afrique de l’Ouest en réponse au coup d’État militaire.

L’UA a appelé à « un retour sans entrave, transparent et rapide à la transition dirigée par des civils… faute de quoi, le Conseil n’hésitera pas à imposer des sanctions ciblées », a déclaré le Conseil de paix et de sécurité de l’UA.

Les voisins du Mali et les puissances internationales craignaient que la révolte ne compromette leur engagement à organiser une élection présidentielle en février et sape une lutte régionale contre les militants islamistes, dont certains sont basés dans le désert nord du Mali.



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