Macron annonce une initiative franco-saoudienne pour résoudre la crise avec le Liban | Nouvelles du monde


Par John Irish et Yasmin Hussein

DOHA / LE CAIRE (Reuters) – La France et l’Arabie saoudite ont convenu samedi de faire davantage pour aider la population libanaise, d’œuvrer à la résolution d’un différend diplomatique entre Beyrouth et les États du Golfe et de faire pression conjointement pour que le gouvernement y fonctionne.

Le ministre libanais de l’Information, George Kordahi, a démissionné vendredi pour aider à mettre fin à une querelle diplomatique avec l’Arabie saoudite à la suite de commentaires qu’il avait faits en octobre critiquant le rôle de l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen, qui avait incité Riyad à interdire les importations libanaises.

Le président français Emmanuel Macron, qui était en Arabie saoudite pour des entretiens avec le prince héritier Mohammed bin Salman (MBS) dans le cadre d’une tournée dans le Golfe, a déclaré aux journalistes que Riyad s’était engagé à se réengager financièrement à court terme.

« Nous allons donc maintenant travailler de manière très concrète pour mettre cela ensemble entre nous deux », a-t-il déclaré, sans fournir de précisions.

Caricatures politiques sur les dirigeants mondiaux

Les deux dirigeants se sont entretenus avec le Premier ministre libanais Najib Mikati. Macron a déclaré qu’il appellerait son homologue libanais, Michel Aoun, à son retour à Paris.

Mikati a déclaré dans un communiqué que l’appel avait été une « étape importante » dans le rétablissement des relations avec les États du Golfe.

Macron a dirigé les efforts internationaux pour résoudre la crise politique et économique au Liban. Mais bien qu’il ait mis beaucoup de son capital sur la question pendant plus d’un an, il n’a jusqu’à présent pas réussi à pousser les politiciens querelleurs du pays à mener des réformes économiques qui permettraient de débloquer une aide étrangère vitale.

En octobre, Riyad a expulsé l’envoyé du Liban dans le royaume, rappelé son ambassadeur à Beyrouth et interdit les importations libanaises à la suite des propos de Kordahi sur le rôle de l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen.

Les Émirats arabes unis (EAU) et Bahreïn ont pris des mesures similaires contre le Liban à la suite de la décision saoudienne.

Kordahi a déclaré vendredi sur https://www.reuters.com/world/middle-east/lebanon-information-minister-resigns-ease-saudi-spat-2021-12-03 qu’il agissait dans l’intérêt de son pays pour aider à mettre fin au différend.

L’Arabie saoudite musulmane sunnite et l’Iran chiite se battent depuis longtemps pour l’influence dans la région, y compris au Liban, qui est aux prises avec une profonde crise économique et a désespérément besoin du soutien financier des donateurs régionaux et internationaux.

(Édité par David Clarke et Frances Kerry)

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