Macron adopte une loi fasciste anti-immigration en alliance avec Le Pen
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Le président français Emmanuel Macron s'est allié au Rassemblement national (RN) d'extrême droite de Marine Le Pen et aux Républicains conservateurs (LR) pour faire adopter un projet de loi fasciste sur le contrôle de l'immigration.
Alors qu'une minorité de 69 députés du parti présidentiel Renaissance (RE) a voté contre ou s'est abstenue, l'extrême droite et les conservateurs ont voté à l'unanimité en faveur de la loi, votée mardi soir par l'Assemblée nationale avec 349 voix pour et 186 contre.
La loi détruit les droits démocratiques fondamentaux et ravive les politiques répressives utilisées par le régime collaborationniste de Vichy en temps de guerre contre les Juifs, qui ont facilité leur déportation vers les camps de concentration et d’extermination.
Le projet de loi a été adopté malgré une large opposition populaire à la politique illégitime de Macron. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les villes françaises, couronnant une année marquée par les luttes ouvrières nationales et internationales. En juin, lors de la lutte contre la réforme des retraites, les deux tiers des Français voulaient faire tomber Macron en bloquant l’économie. En juillet, à la suite du meurtre par la police de Nahel, une adolescente de 17 ans, à Nanterre, des manifestations massives ont éclaté pendant plusieurs jours. Le génocide des Palestiniens par le régime sioniste et son soutien par Macron ont suscité une large opposition de la part des jeunes et des travailleurs radicalisés partout en France et dans le monde.
Face à une situation politique et sociale explosive, Macron cherche une alliance avec la droite et l’extrême droite comme base de sa politique, en recourant à un régime autoritaire. Le projet de loi a été initialement rejeté par une motion des écologistes, soutenus par l'Alliance Nupes de Jean-Luc Mélenchon et une fraction des macronistes, rendant la version originale caduque. Ceux qui la rejetaient comprenaient que cette loi provoquerait une indignation généralisée. Cependant, Macron s’est allié à LR et au RN, et la commission paritaire mixte a durci le projet de loi initial pour s’assurer que LR et RN l’approuveraient.
La loi interdit aux migrants d'accéder aux prestations sociales pendant cinq ans, au lieu de six mois auparavant, et affirme ainsi le principe de « préférence nationale », une revendication centrale de l'extrême droite. Il vise à dissuader les migrants de venir en France, facilite leur expulsion et rend plus difficile le regroupement familial et la naturalisation.
Un jeune né en France et qui y a grandi n'obtiendra plus automatiquement la nationalité française à l'âge de 18 ans. Le Parlement doit fixer des quotas annuels d'immigration. Les étrangers résidant en France ne peuvent demander le regroupement familial pour leurs proches que s'ils justifient qu'ils résident en France depuis 24 mois et que leur situation financière est « stable et suffisante » et « régulière ».
Les binationaux reconnus coupables d'agression contre la police perdront leur nationalité française et deviendront ainsi expulsables. Le séjour irrégulier en France deviendra une infraction pénale. Les étudiants étrangers non originaires de l'Union européenne devront payer une caution avant leur inscription, qu'ils ne récupéreront qu'une fois qu'ils auront quitté le pays. Et ce ne sont là que quelques-unes des mesures prévues par la loi.
Macron est allé à la télévision pour légitimer ce projet de loi fasciste, affirmant que la loi passerait par le Conseil constitutionnel, composé de responsables des mêmes partis qui ont voté pour le texte. Macron a déclaré que le projet de loi « est le fruit d’un compromis » et a ajouté cyniquement : « Lutter contre le RN ne signifie pas refuser de s’attaquer aux problèmes qui l’alimentent. Il y a un problème d’immigration dans le pays. Le projet de loi, a-t-il déclaré, « est le bouclier qui nous manquait ».
Marine Le Pen a célébré le vote de la loi comme une « victoire idéologique » : « Je ne vois pas comment demain les élus de la majorité et surtout le président de la République, pourront nous reprocher de défendre l'indépendance nationale. préférence», puisqu'ils adoptent l'idée qu'elle peut être appliquée. Ils l’appliquent de manière minimale, mais en principe le concept est validé.
L’alliance entre Macron et l’extrême droite dévoile la fraude politique mise en avant par la pseudo-gauche en 2017 et 2022. Au second tour des deux élections présidentielles, ils ont insisté sur la nécessité de voter pour Macron contre Le Pen pour arrêter l’extrême droite. -droit et défendre les droits démocratiques et les droits des immigrés.
Seul le Parti de l'égalité socialiste (PSE), la section française du CIQI, a appelé au boycott actif du second tour pour préparer la lutte contre le futur président. Le PSE a averti que la politique de Macron ne se distinguerait pas de celle de Le Pen et qu'il lui ouvrirait la voie au pouvoir. L'adoption du projet de loi anti-immigration démontre que c'est désormais Le Pen qui détermine la politique du gouvernement.
L’alliance de Macron avec l’extrême droite n’est pas une surprise. Il entretient des forces néofascistes au sein de son gouvernement. Ce n'est un secret pour personne que les écrits de Charles Maurras, le leader monarchiste de l'Action française qui était à l'origine de la politique de Vichy, sont étudiés. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin était membre de l’Action française en 2008. L’ancien porte-parole du gouvernement Macron Benjamin Griveaux a paraphrasé Maurras en 2018. Macron lui-même a salué « le soldat Pétain ».
La loi anti-immigration de Macron relance la politique répressive du régime collaborationniste de Vichy de Philippe Pétain. En 1940, Pétain promulgue une loi annulant les naturalisations accordées par son prédécesseur sous la Troisième République libérale. Entre 1940 et 1944, quelque 15 000 personnes, dont de nombreux Juifs, perdent leur nationalité. Cela a facilité leur déportation vers les camps de concentration et d'extermination. Sur les 75 721 Juifs déportés entre 1942 et 1944, seuls 2 566 ont survécu, soit environ 3 pour cent.
Les travailleurs s’opposeront aux implications de cette loi fasciste, mais ils ne peuvent se faire aucune illusion sur les appareils bureaucratiques. Dans le cadre du dialogue social, les syndicats sont des rouages de la politique des entreprises et de l’État. La secrétaire de la Confédération générale du travail (CGT), Sophie Binet, a appelé à la « désobéissance civile ». Mais cette année, lors de la lutte contre la réforme des retraites de Macron, la CGT et d’autres syndicats ont canalisé l’énorme mécontentement social dans une impasse. Craignant d'être submergés par l'opposition populaire, les syndicats se sont tournés vers la Première ministre Elisabeth Borne pour négocier l'imposition de la réforme, laissant à la police le soin de réprimer les manifestations.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la lutte contre le nazisme a pris le caractère d’une insurrection révolutionnaire de la classe ouvrière internationale. Les ouvriers se sont mis en grève dans les usines en Italie, aux Pays-Bas et en France et ont rejoint la résistance. La lutte contre la loi sur l'immigration et la politique autoritaire de Macron exige que les travailleurs fassent revivre leurs traditions révolutionnaires, fondées sur une perspective trotskyste, dans une lutte internationale pour la prise du pouvoir.
La seule perspective pour les travailleurs est la mobilisation révolutionnaire pour renverser Macron. Pour ce faire, les travailleurs doivent construire le PSE, la section française du Comité international de la Quatrième Internationale.
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