L’interdiction américaine d’exporter des pommes de terre de l’Î.-P.-É. élargie à la suite de la découverte d’un champignon verruqueux


L’Agence canadienne d’inspection des aliments a suspendu le mouvement de toutes les pommes de terre fraîches de l’Île-du-Prince-Édouard vers les États-Unis, à la suite de la découverte de la gale verruqueuse dans deux fermes différentes de l’Île en octobre.

Le ministre de l’Agriculture de l’Île-du-Prince-Édouard, Bloyce Thompson, tiendra une conférence de presse sur le problème de la galle verruqueuse lundi à 14 h. Le premier ministre Dennis King et des représentants du PEI Potato Board participeront à la conférence de presse.

Les exportations de pommes de terre de semence ont été suspendues le 2 novembre. Dans un communiqué publié tôt lundi matin, l’ACIA a annoncé l’élargissement de l’interdiction.

La verrue de la pomme de terre défigure les pommes de terre et réduit le rendement, rendant les pommes de terre invendables, mais ne constitue pas une menace pour la santé humaine.

L’interdiction n’inclut pas les pommes de terre qui ont déjà été transformées, comme les frites surgelées. Les pommes de terre fraîches doivent être brossées et lavées pour enlever la terre, qui pourrait transporter le champignon, avant l’expédition. Les pommes de terre de semence ne peuvent être expédiées à l’extérieur de la province.

L’ACIA a pris les mesures après que les États-Unis ont informé le Canada qu’ils agiraient si le Canada ne prenait pas de mesures volontaires.

« Nous devons nous engager avec les États-Unis »

La ministre fédérale de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, a déclaré lundi lors d’une conférence de presse qu’un arrêté fédéral américain interdisant les importations irait au-delà de ce qui est nécessaire pour réduire le risque de propagation, et qu’il serait beaucoup plus difficile à renverser.

Des pommes de terre ramassées et jetées dans un camion. (SRC)

« Pour reprendre le commerce le plus rapidement possible, nous devons dialoguer avec les États-Unis concernant leurs préoccupations », a-t-elle déclaré.

« Nous adoptons une approche responsable fondée sur la science. Cela fournirait la protection dont notre industrie a besoin pendant cette période difficile. »

La ministre a déclaré qu’elle avait demandé à l’ACIA de « redoubler » d’efforts pour travailler avec la province et l’industrie afin de contenir la propagation de la gale verruqueuse sur l’île.

Le gouvernement du Canada travaille sur un plan pour soutenir les agriculteurs touchés par la fermeture du marché américain, selon le communiqué.

La gale verruqueuse a été découverte pour la première fois à l’Île-du-Prince-Édouard en 2000 et a depuis été découverte dans 33 champs, y compris des fermes dans les trois comtés.

Le champignon est extrêmement persistant et peut prendre plus de 40 ans avant de quitter complètement le sol.

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