L’inflation au « plus haut depuis 30 ans » a « plus de chemin à parcourir »: Goldman Sachs


L’inflation reste une source d’inquiétude alors que les données continuent de se heurter à la Maison Blanche et à l’affirmation de la Fed selon laquelle les hausses de prix seront « transitoires ». Selon un rapport publié le 13 novembre par Goldman Sachs Economic Research (GS), cependant, bien que l’inflation ait déjà atteint son plus haut niveau en 30 ans, il lui en reste peut-être encore plus.

« L’économie américaine a largement suivi la voie rapide vers la reprise que nous attendions cette année et est en bonne voie pour compléter la reprise l’année prochaine alors que la plupart des effets restants de la pandémie s’estompent », indique le rapport. « Mais cette année a également apporté une surprise majeure : une flambée de l’inflation qui a déjà atteint un sommet en 30 ans et qui doit encore aller plus loin. »

Le rapport suggère que ce dépassement de l’inflation est en grande partie attribuable à la hausse des prix des biens durables causée par le resserrement persistant de la chaîne d’approvisionnement. Goldman Sachs Economic Research s’attend également à des pressions inflationnistes dues à la croissance des salaires et des loyers, mais cela ne fera que maintenir l’inflation « modérément au-dessus de 2 % », conformément à l’objectif-cadre actualisé de la Fed.

« La poussée inflationniste actuelle s’aggravera cet hiver avant de s’améliorer, mais alors que les catégories à offre limitée passent d’une poussée inflationniste transitoire à un frein déflationniste transitoire, nous nous attendons à ce que l’inflation de base du PCE chute de 4,4% à la fin de 2021 à 2,3% à la fin de 2022 », lit-on dans le rapport.

Goldman s’attend également à ce que l’économie réaccélère pour dépasser un taux de croissance de 4% au cours des prochains trimestres, citant la réouverture du secteur des services, les dépenses de consommation des économies accumulées et le réapprovisionnement des stocks.

« Ces forces seront confrontées à un vent contraire important et constant dû à la diminution du soutien budgétaire qui, selon nous, laissera finalement la croissance du PIB proche de son potentiel d’ici la fin de 2022 », indique le rapport.

Chronologie effilée

L’une des implications majeures de ces anticipations d’inflation est un calendrier mis à jour pour les premières hausses de taux de la Fed. Le rapport indique que Goldman Sachs reporterait ses prévisions sur le calendrier de la première hausse des taux de la Fed à juillet 2022, peu de temps après la fin de la réduction.

Il est actuellement prévu que le FOMC achève le processus de réduction d’ici la mi-juin 2022. Les décideurs politiques se réuniront ensuite à la mi-décembre où ils soumettront des prévisions économiques mises à jour et les orientations politiques attendues. En septembre, environ la moitié des décideurs estimaient qu’une hausse des taux ne serait pas nécessaire avant 2023.

« L’inflation aura été bien au-dessus de l’objectif pendant un certain temps d’ici là, et nous pensons qu’un passage sans heurt d’une réduction progressive à des hausses de taux sera la voie de moindre résistance, avec une première hausse en juillet et une seconde en novembre », lit-on dans le rapport. « Parce que nous nous attendons à ce que la croissance et l’inflation se stabilisent d’ici la fin de l’année sans qu’il soit nécessaire de resserrer agressivement la politique monétaire, nous avons prévu un rythme plus lent de deux hausses par an par la suite. »

Thomas Hum est rédacteur chez Yahoo Finance. Suivez-le sur Twitter @thomashumTV

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