Ligue 1. Pour Tony Chapron l’assistance vidéo «est une escroquerie». sport


C’est la même rengaine chaque week-end sur les terrains de Ligue 1: l’utilisation de l’assistance vidéo (VAR) par les arbitres est sujette à critiques et incompréhensions. Un coup oui, un coup non, beaucoup d’acteurs du football semblent perdus devant les décisions prises autour du VAR.

Dernier exemple en date dimanche dernier lors de la rencontre opposant le Stade Rennais au PSG. Juste avant la mi-temps, l’arbitre Ruddy Buquet décide de donner un penalty litigieux pour les Parisiens après un contact entre Aguerd et Kurzawa. Une faute que l’arbitre n’avait pas sifflée à la vitesse réelle et que les joueurs de la capitale ne réclamaient même pas, mais dont l’aide vidéo s’est emparée. Une erreur manifeste de l’officiel? Apparemment.

«Le pied n’est qu’interprétation, ce n’est pas scientifique»

Ancien arbitre international de 1996 à 2018, Tony Chapron a expliqué à L’Equipe son opposition au recours à l’assistance vidéo. «Les décisions arbitrales sont humaines donc chacun y va de son interprétation et le pied n’est qu’interprétation. Ce n’est pas scientifique, ni binaire et c’est ce qu’on n’arrive pas à comprendre. Ni à comprendre que le VAR est une escroquerie. »

Pour l’actuel consultant de Canal + Sport, la seule décision binaire existante est de savoir si la balle a franchi ou non la ligne. Ainsi, l’utilisation de la vidéo pour juger un hors-jeu est selon lui «Une aberration» car les déplacements des joueurs peuvent bouger de façon conséquente selon le millième de seconde auquel la vidéo juge l’image. «Quand vous tracez des lignes au millimètre, vous vous foutez de la gueule du monde», assène-t-il. L’éternel débat de juger un sport de mouvement sur une image arrêtée…

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Pour l’ancien arbitre, «Il faut d’abord former de bons arbitres plutôt que des arbitres corrigés par le VAR. » Et de conclure: «Le VAR est fait pour les investisseurs qui ne supportent pas l’incertitude. On parle d’enjeu, jamais de jeu. »



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