Lettre : L’Occident doit tenir compte des appels à l’aide financière de la RDC


Le monde doit se réveiller rapidement et répondre sérieusement à l’appel du président Félix Tshisekedi à soutenir le développement de la République démocratique du Congo, notamment dans des domaines tels que les énergies renouvelables, l’éducation, la santé et la création d’emplois (Interview vidéo, 19 octobre). La COP27 est une occasion importante de signaler cette intention, dans le cadre d’un engagement plus large envers l’Afrique sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, l’énergie, l’agriculture et la finance.

Tshisekedi a présenté des arguments convaincants lors de la conférence FT Africa sur la nécessité pour son pays de passer rapidement à une société plus inclusive et prospère. Il a indiqué que l’exploration pétrolière et gazière dans les zones forestières et tourbières vitales de la RDC, y compris le parc national des Virunga, reste une option viable pour son administration. Il serait peu sincère de la part des pays développés de s’attendre à autre chose ou de poser la suppression de ces licences comme condition de la coopération au développement.

C’est d’autant plus vrai que les plus grands émetteurs mondiaux sont si loin de respecter leurs propres engagements de réduction d’émissions, et qu’ils sont aussi terriblement en deçà de leurs obligations en matière de financement climatique.

Il est indéniable, comme le dit le président, que la communauté internationale porte une énorme responsabilité d’aider la RDC à protéger ses forêts, et de fournir des flux financiers importants pour aider le pays à suivre une voie économique différente.

Le G7 et d’autres nations partageant les mêmes idées devraient proposer de toute urgence un partenariat crédible inspiré en partie du partenariat pour une transition énergétique juste conclu entre l’Afrique du Sud, l’UE, le Royaume-Uni et d’autres lors de la COP26 sur le charbon.

Un tel arrangement pourrait être encore renforcé en mobilisant d’importants flux financiers supplémentaires des marchés mondiaux du carbone vers le bassin du Congo.

Tout partenariat de ce type devrait être lié à un effort structurel plus large visant à aider la RDC à rapatrier davantage de bénéfices de ses autres actifs, y compris son secteur minier, ce qui générerait davantage d’emplois et de recettes fiscales, tout en préservant les droits des peuples autochtones et des communautés locales. .

Wanjira Mathai et Edward Davey
Institut des ressources mondiales
Nairobi, Kenya et Londres, Royaume-Uni

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