Lettre : la position fiscale des talibans fait écho à la Boston Tea Party


Mises à jour de la lettre

L’article « Les talibans profitent du produit de l’économie souterraine » (Reportage, FT Weekend, 21 août) ne réussit qu’à montrer que les talibans ne sont peut-être pas aussi arriérés qu’on le prétend, certainement en comparaison avec le régime précédent.

Ce n’est guère un signe du sens aigu de l’Occident pour l’édification de la nation si, après 20 ans, la route de Kaboul à la frontière avait 25 points de contrôle gouvernementaux auxquels des frais étaient payables. Votre correspondant fait passer le renversement du gouvernement pour le Boston Tea Party – une opportunité d’éviter les impôts, et ainsi d’attirer le soutien des payeurs de péage lésés.

Tout gouvernement qui se finance en grande partie sur les prélèvements à la consommation, les taxes et les produits agricoles tout en étant attentif aux besoins des pauvres apparaîtra positivement homme d’Etat par rapport au régime précédent. Le fait que nos propres gouvernements taxent aussi lourdement l’alcool, le tabac et l’énergie ne fait que renforcer l’impression. Ce n’est peut-être pas le moment de se précipiter pour juger mais de fournir à l’Afghanistan un soutien conditionnel provisoire.

Roger Steer
Beauvoir-sur-Mer, France

Laisser un commentaire