Lettre: Chaque démocratie a besoin de sa propre banque de développement


Je tiens à féliciter Gillian Tett pour son excellent article intitulé «La finance mixte nous rendra plus forts» (Opinion, 26 février). Le financement de projets valables peut et doit toujours être résolu au moyen d’un financement mixte privé, public ou privé-public.

Mais le financement n’est pas le vrai problème. Le vrai problème est de trouver des projets qui valent la peine d’être financés. Pour ce faire, vous avez besoin d’équipes de personnes expérimentées en ingénierie, économie et analyse financière. De telles équipes ne peuvent exister qu’au sein d’organisations publiques indépendantes créées à cet effet, telles que les banques de développement. De bons exemples de telles banques sont la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement ou, à titre d’exemple national, la Kreditanstalt für Wiederaufbau allemande.

Le problème est que la constitution de telles équipes et banques prend beaucoup de temps. C’est pourquoi toute société démocratique doit toujours avoir au moins une organisation publique de ce type qui peut et prépare à l’avance des projets qui doivent et peuvent être mis en œuvre rapidement, si nécessaire.

Tett le sait bien sûr et j’espère qu’elle discutera de cette question essentielle la prochaine fois.

André R Gué
Ancien directeur, Banque mondiale
Vienne, Autriche

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