Les socialistes français suspendent les pourparlers sur l’Alliance de gauche pour un scrutin parlementaire | Nouvelles du monde


PARIS (Reuters) – Le Parti socialiste français a suspendu vendredi les pourparlers visant à unir les partis de centre-gauche et d’extrême gauche avant les élections législatives de juin, signe des obstacles auxquels la gauche est confrontée alors qu’elle tente de défier le président nouvellement réélu Emmanuel Macron.

Macron aura besoin d’une majorité au parlement pour mettre en œuvre sa politique. Lors des derniers scrutins législatifs français, le parti du président a toujours obtenu la majorité.

Mais les partis de gauche et de droite espèrent pouvoir gagner suffisamment de législateurs pour que les choses soient différentes cette fois, même si certains premiers sondages d’opinion indiquent que Macron obtiendra la majorité.

L’homme politique d’extrême gauche Jean-Luc Melenchon, arrivé troisième au premier tour de l’élection présidentielle française le 10 avril avec près de 22 % des voix, cherche à unir la gauche fragmentée, y compris les Verts, sous sa bannière.

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Mais les socialistes, qui dirigeaient autrefois la France et se battent maintenant pour leur survie après avoir remporté moins de 2% le 10 avril, ont déclaré que cela ne pourrait se produire que si son parti France Insoumise (France Unbowed) les traitait mieux dans les négociations.

« Nous souhaitons parvenir à un accord entre tous les partis de gauche et les écologistes », a déclaré le dirigeant socialiste Olivier Faure dans un message interne aux membres du parti vu par Reuters.

« Mais pour le gérer, il faudra une vraie logique partagée. Nous devons rompre avec toute logique hégémonique et accepter la pluralité. A ce stade, nous n’avons aucune garantie de cela », a ajouté Faure.

Certaines politiques de Mélenchon, notamment son opposition à l’adhésion de la France à l’OTAN et ses critiques de l’Union européenne, sont difficiles à accepter pour le Parti socialiste résolument pro-européen.

Et les deux partis sont à couteaux tirés depuis des années.

Si le parti centriste La République en marche (LaRem) de Macron ne remporte pas la majorité aux élections législatives, il n’aura d’autre choix que de nommer un Premier ministre d’un autre parti.

Cela inaugurerait ce qui a traditionnellement été une période tendue de « cohabitation » au cours de laquelle les pouvoirs présidentiels sont sévèrement restreints.

Macron a remporté un nouveau mandat présidentiel de cinq ans après avoir battu la challenger d’extrême droite Marine Le Pen lors du second tour de dimanche dernier.

La France organisera des élections législatives les 12 et 19 juin.

(Reportage par Elizabeth Pineau; Écriture par Juliette Jabkhiro; Montage par Ingrid Melander et Gareth Jones)

Droits d’auteur 2022 Thomson Reuters.

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