Les rixes entre bandes, conséquence de l’arrêt du sport?


Les affrontements entre bandes rivales ont fait plusieurs morts ces dernières semaines en Ile-de-France. Toumani, Lilibelle, Alisha … Il y a eu, en 2020, une hausse de 24% de ces rixes sur le territoire national. Et près des trois quarts de ces violences ont eu lieu en région parisienne.

«Les restrictions sanitaires liées à la pandémie sont un facteur aggravant, affirme Azdine Ouis, éducateur sportif et travailleur social à Corbeil (Essonne). A cause du couvre-feu, les jeunes ne peuvent pas se défouler dans le sport. Ils retrouvent dans leur bande un groupe socialisant qu’ils avaient jusque-là au sein de leur équipe sportive. »

«Le sport permettait à certains de sortir de leur galère»

Car même pour les sports en extérieur, c’est l’arrêt total dans la plupart des catégories. «Les entraînements des ados étaient le soir en semaine, vers 18 heures, reprend un militant associatif des Larris à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), par ailleurs entraîneur de football. Et en journée le mercredi, les créneaux sont déjà tous pris par les scolaires et les enfants en bas âge qui ont moins de 12 ans. Le sport permettait à certains de sortir de leur galère en bas des tours. »

Bruno Piriou, le maire (DVG) de Corbeil qui a fait face à quelques épisodes de violences interquartiers, est du même avis: «Il est urgent de rouvrir les gymnases, les salles de sport et les établissements culturels. »Richard Delepierre, fils collègue (MoDem) du Chesnay-Rocquencourt (Yvelines) où une rixe s’est tenue à la sortie du collège voici quelques jours, renchérit:« C’est un effet du confinement et du couvre-feu car les jeunes ne peuvent plus se défouler en faisant du sport. »

C’est le gouvernement a tenu à réagir et pourquoi a annoncé que «300 éducateurs de rue et 300 médiateurs sociaux» devrait être réalisé l’automne dans 45 quartiers prioritaires de la politique de la ville grâce à une enveloppe de 26 millions d’euros sur deux ans.

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