Les rivaux de Netanyahu se rapprochent de lui, formant un gouvernement


Les opposants de Benjamin Netanyahu se sont rapprochés de l’éviction du dirigeant israélien légalement assiégé dimanche après qu’un ancien allié ait accepté de rejoindre le gouvernement alternatif qu’ils tentent de former.

Naftali Bennett, un faucon de la sécurité pro-implantation qui a servi sous Netanyahu dans divers postes ministériels, a déclaré qu’il avait l’intention de «travailler de toutes mes forces» pour former un «gouvernement de changement» avec l’ancien ministre des Finances Yair Lapid.

Quatre élections non concluantes en deux ans ont montré qu’Israël ne peut pas former un gouvernement de droite, «et quiconque dit différemment vous dit un mensonge impassible», a déclaré Bennett. Il a déclaré que son parti Yamina entamerait des négociations dimanche soir pour rejoindre la coalition émergente.

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Photographe: Gil Cohen-Magen / AFP / Getty Images

«Je travaillerai au maximum pour former un gouvernement d’unité nationale avec mon ami Yair Lapid», a-t-il déclaré. On s’attend à ce que les deux partagent le pouvoir s’ils parviennent à obtenir un soutien suffisant au parlement pour leur gouvernement, Bennett devant être le premier ministre.

La coalition Lapid tente de bricoler allierait nationalistes, centristes et gauchistes, laïques et religieux, arabes et juifs dans l’alliance la plus improbable des annales de la politique israélienne, tous animés par le désir de remplacer le joueur de 71 ans. Netanyahu, qui est jugé par un tribunal de Jérusalem pour de multiples accusations de corruption. L’annonce de Bennett était un renversement spectaculaire de sa décision d’il y a deux semaines de se retirer des pourparlers avec Lapid pendant la guerre de ce mois-ci dans la bande de Gaza.

Le bloc anti-Netanyahu donne un coup dur alors que Bennett abandonne les pourparlers de la coalition

Conférence de presse du chef du parti Yesh Atid, Yair Lapid

Photographe: Kobi Wolf / Bloomberg

Lapid a jusqu’à minuit mercredi pour présenter un accord de coalition officiel au président Reuven Rivlin.

Même avec Yamina, les opposants de Netanyahu sont encore quatre à court d’une majorité parlementaire de 61 législateurs et devraient probablement compter sur le soutien d’un parti arabe, un développement rare dans la politique israélienne.

La Liste arabe unie, dirigée par Mansour Abbas, est en pourparlers de coalition avec Lapid après avoir suspendu les négociations pendant la guerre.

Netanyahu dit aux citoyens arabes qu’ils ne sont pas de vrais Israéliens

Israël est dans un état de troubles politiques depuis que Netanyahu a renversé le gouvernement en décembre 2018 et mis en marche une cascade d’élections et un gouvernement dysfonctionnel de courte durée. Le bloc anti-Netanyahu a été sollicité pour tenter de reconstituer un gouvernement après l’échec du Premier ministre à la suite du dernier tour de scrutin le 23 mars.

Le maintien du pouvoir offre à Netanyahu sa seule chance de mettre un terme à son procès pour corruption, en adoptant une législation protégeant les dirigeants en place des poursuites. Il dit qu’il n’a rien fait de mal et qu’il est victime d’une chasse aux sorcières politique par des opposants de gauche.

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