les recettes fiscales en baisse de 10,7 milliards d’euros en 2020


Les problèmes de crise du coronavirus sur l’économie française s’annoncent particulièrement lourdes, selon le projet de loi de finances rectificative du gouvernement.

Les recettes fiscales nettes prévues par le gouvernement en 2020 sont inférieures de 10,7 milliards d’euros à ce qu’il avait atteint escompté, à cause de la crise du coronavirus, selon le projet de loi de finances rectificative présenté ce mercredi. Ces recettes sont désormais prévues à 282,3 milliards d’euros, contre 293 milliards prévus dans la loi de finances votée à l’automne, d’après ce document.

L’inflation devrait quant à elle chuter à + 0,6% en 2020, après + 1,1% en 2019. « Elle diminuerait principalement sous l’effet de la baisse prononcée des prix du pétrole, en raison des craintes sur la demande chinoise « , explique le document.

Consommation en baisse de 2%

Toujours selon les prévisions du gouvernement, la consommation des ménages, « le principal canal par lequel les mesures d’endiguement du coronavirus affectaient l’économie », chuterait de 2%, soit deux fois plus que la diminution envisagée du produit intérieur brut (PIB ) en 2020.

« La consommation subirait une baisse permanente et temporaire, cette baisse se concentrant en priorité sur certains secteurs, au premier rang desquels l’hébergement et la restauration, les loisirs et la culture, les transports ainsi que sur d’autres secteurs dont la consommation n ‘est pas indispensable « , détaille le document.

Le ministère de l’Économie et des Finances et celui des Comptes publics avertissent également que la crise que traverse le pays n’épargnera pas l’emploi. « La baisse de l’activité aurait un impact négatif sur l’emploi et sur la masse salariale, compensé en partie par les mesures de chômage partiel et d’indemnisation prises par le gouvernement », prévient le projet de loi.

Par ailleurs, l’investissement «serait l’affaire par le ralentissement général d’activité, ainsi que par la hausse progressive du coût du financement des entreprises», bien qu’atténué par les mesures prises par le gouvernement pour faciliter l’accès au crédit . Les exportations françaises vont elle aussi souffrir, les mesures prises pour ralentir la propagation de l’épidémie entraînant « un effet négatif très prononcé sur l’activité des autres pays et ainsi, sur la demande mondiale adressée à la France », prévoit encore le gouvernement .

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