Les recettes de la taxe sur les transactions financières se sont envolées pendant la crise sanitaire
Selon Les Echos, la TTF française avait déjà rapporté 1,2 milliard d’euros à l’état fin août. C’est plus que ce qui était inscrit dans la loi de finances pour l’ensemble de l’exercice.
Une bonne surprise qui donne le sourire à Bercy. Selon une information des Échos, la taxe française sur les transactions financières (TTF), avait déjà rapporté 1,2 milliard d’euros aux caisses de l’Etat fin août. C’est plus que ce qui était attendu dans la loi de finances pour l’ensemble de l’exercice. De quoi s’attendre à un montant final record en 2020 depuis la création de cette taxe en 2012.
A titre de comparaison, la taxe Tobin à la française avait généré un peu moins d’un milliard d’euros de recettes l’an passé. Il s’agit uniquement ici de la part affectée au budget général. Une autre part, estimée à 528 millions d’euros par an, est consacrée au Fonds de solidarité pour le développement.
Les transactions boursières en forte augmentation pendant la crise sanitaire
Pour rappel, la TTF tricolore est une taxe de 0,3% prélevée sur les acquisitions de titres de société dont le siège social est situé en France et dont la capitalisation boursière dépasse le milliard d’euros. 134 sociétés sont concernées cette année, à l’image d’Air France, Total, Accord, Lagardère…
Ou, la crise sanitaire du coronavirus a stimulé les mouvements boursiers qui « ont quasiment doublé » en février et mars par rapport à une période normale, explique aux Échos l’Association française des marchés financiers (Amafi). Par ailleurs, de nombreux particuliers se sont tournés vers la Bourse après la période de chute des cours au tout début de la crise dans l’espoir d’acquérir des actions à bas prix en misant sur leur rebond.
Reste à savoir si la TTF sera généralisée au niveau européen, comme le souhaite la France. Le projet est dans les tuyaux depuis des années et pourrait se concrétiser à court terme. L’Allemagne, qui assure la présidence tournante de l’Union européenne depuis juillet, s’est d’ailleurs engagée à la mettre en place. Sans oublier que l’UE cherche à mettre en œuvre plusieurs dispositifs fiscaux afin de financer son plan de relance.