Les réalisatrices françaises ont gagné du terrain en 2020, selon l’Office national du film de France


Les réalisatrices, membres d’équipes et cadres de cinéma françaises ont gagné du terrain au cours de la dernière année, selon l’Office national du film de France. L’org a indiqué mardi qu’un tiers des productions cinématographiques françaises ont bénéficié d’une prime à l’embauche de réalisatrices, cinéastes et/ou chefs de production en 2020 et 2021. La proportion a augmenté à partir de 2019 où seulement 25 % des projets bénéficiaient de la subvention.

Deux des films étaient « Titane » de Julia Ducournau et « Happening » d’Audrey Titane qui ont remporté respectivement la Palme d’Or de Cannes et le Lion d’Or de Venise.

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Le dispositif, lancé début 2019, est un bonus de 15 % accordé aux productions qui ont embauché suffisamment de femmes dans des rôles clés, comme réalisateur, directeur de la photographie et chef de production. Cette prime est distribuée en plus de la subvention que les producteurs reçoivent du CNC.

Entre 2011 et 2020, le nombre de films français réalisés par des femmes a augmenté de 5,4 % à 59, tandis que le nombre de films réalisés par des hommes a baissé de 13 %. Mais le CNC a également indiqué que les réalisatrices avaient tendance à travailler avec des budgets plus petits (en moyenne 2,5 millions de dollars) que leurs homologues masculins (4,3 millions de dollars).

La ministre française de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin, a déclaré que le programme serait probablement étendu aux productions télévisées à l’avenir. Elle a indiqué que le CNC va d’abord mener une étude pour examiner la parité hommes-femmes dans les contenus audiovisuels produits en France.

En ce qui concerne l’amélioration de la représentation des minorités dans les contenus cinématographiques ou télévisuels, la France n’a pas été en mesure de dévoiler de statistiques concrètes ou de créer une subvention de bonus comme celle lancée pour encourager la parité hommes-femmes, car la discrimination positive fondée sur l’ethnicité est jugée inconstitutionnelle. A la place, un fonds modestement doté appelé « Images de la diversité » a été créé en 2007 pour des projets « qui contribuent à représenter la société française comme à la fois diverse et solidaire », précise le CNC.

Pap Ndiaye, historien respecté et directeur général du Palais de la Porte Dorée, a été nommé à la tête du fonds et a été sollicité pour faire des propositions concrètes pour améliorer la diversité des contenus produits en France.

Le CNC injectera également 250 000 € (283 310 $) dans une nouvelle initiative pour aider les personnes handicapées à se former aux productions cinématographiques et télévisuelles et les aider à trouver un emploi dans des domaines tels que la production, la distribution et l’exploitation. Un appel à projets est en cours de création, avec la comédienne française Sandrine Bonnaire en charge de la commission de sélection dédiée.

Outre ses mesures en faveur de l’inclusion et de la parité hommes-femmes, le CNC s’est également associé à l’organisation 50/50 Future pour lancer des ateliers obligatoires pour les cadres de l’industrie du cinéma, de la télévision et des jeux vidéo afin de prévenir les inconduites sexuelles sur le lieu de travail et sur les tournages.

Depuis janvier 2021, les producteurs travaillant sur des films, des programmes télévisés, des industries techniques et des jeux vidéo, doivent prouver qu’ils sont inscrits à la formation pour pouvoir prétendre aux subventions. A ce jour, 2 000 professionnels ont participé à l’atelier. L’initiative, dont l’objectif est de former un total de 6 000 professionnels d’ici 2023, a fait sourciller certains professionnels qui ont relevé que le président du CNC Dominique Boutonnat est resté en poste malgré le fait qu’il fait l’objet d’une enquête pour une agression sexuelle présumée sur son filleul.

Plus tôt cette année, le CNC a fait appel à Hugo Rubini, un courtier d’assurances de premier plan spécialisé dans les productions cinématographiques et commerciales, pour amener les principales compagnies d’assurance françaises MAIF et AREAS à mettre en place une clause de protection des productions cinématographiques en cas d’incidents de harcèlement sexuel pendant le tournage. . Pas moins de 400 productions ont souscrit à la clause depuis sa création le 1er juillet et aucun cas d’inconduite sexuelle n’a été signalé depuis lors, selon le CNC.

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