Les petites entreprises européennes ont fait preuve de résilience face aux perturbations liées à la pandémie de COVID-19. Voici ce que cela signifie pour les PME


Au milieu de la tourmente de la pandémie de COVID-19, les blocages et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement ont forcé de nombreuses entreprises du monde entier à fermer leurs portes et à licencier des travailleurs.

En Europe, la Commission européenne a annoncé un programme de soutien de 3 800 milliards de dollars pour lutter contre l’impact de la pandémie. Mais les données d’Eurostat montrent que les petites et moyennes entreprises (PME) ont mieux résisté à l’impact de ces temps troublés que les grandes entreprises.

Comme dans de nombreuses régions du monde, les PME – entreprises de moins de 250 salariés – dominent le paysage économique de l’Union européenne, générant à la fois des emplois et des opportunités de croissance.

Au sein de ce groupe, les micro et petites entreprises de moins de 50 salariés dominent, représentant 99 % de toutes les entreprises de l’économie marchande non financière de l’UE et près de la moitié de ses salariés en 2020.

En revanche, les acteurs corporatifs et les grandes entreprises ne représentent que 0,2 % de ce secteur mais emploient plus de 35 % de ses effectifs.

PME : petites mais résilientes
À son apogée en 2020, l’impact de la pandémie a entraîné une contraction de l’activité économique dans le secteur des entreprises non financières en Europe, entraînant d’importantes pertes d’emplois.

La valeur ajoutée au coût des facteurs – une mesure du revenu brut des activités d’exploitation après ajustement des subventions d’exploitation et des impôts indirects – dans le secteur a chuté de 6 %, passant de 7,1 billions de dollars en 2019 à 6,7 billions de dollars l’année suivante.

Les PME ont prouvé leur résilience en enregistrant 3 500 milliards de dollars de valeur ajoutée au plus fort de la pandémie, contre 4 000 milliards de dollars en 2019, ce qui représente une baisse plus faible de 5 %.

Le nombre d’emplois a également chuté dans le secteur, une baisse de 3 %, passant de 131,5 millions en 2019 à 127,7 millions après la pandémie.

COVID-19 : Production et emplois
Bien que la production et les emplois se soient contractés, le nombre d’entreprises opérant dans l’économie marchande non financière de l’UE a augmenté de 1 %. Cependant, alors que le nombre de PME a augmenté, il y avait 3,4 % de grandes entreprises en moins qu’avant la pandémie.

En 2020, les 23,3 millions de PME recensées dans le secteur employaient 82 millions de personnes, soit 64 % de l’emploi total.

Comme le montre le graphique, plus de la moitié d’entre eux étaient employés dans trois activités économiques : les métiers de la distribution (commerce de gros et de détail et réparation d’équipements ménagers et automobiles), l’industrie manufacturière et la construction.

Des PME pérennes
L’un des enseignements tirés de l’impact de la pandémie est que les PME doivent être préparées à tout événement soudain ou choc économique à venir.

Les petites et moyennes entreprises jouent un rôle important dans l’économie mondiale, représentant environ 90 % de toutes les entreprises mondiales, plus des deux tiers de tous les emplois et contribuant jusqu’à 70 % du PIB mondial. Il est vital de soutenir cette colonne vertébrale de l’économie mondiale.

Le rapport sur la préparation future des PME du Forum économique mondial identifie les capacités organisationnelles et les orientations dont les petites et moyennes entreprises ont besoin pour assurer la pérennité de leurs opérations. Le rapport met en évidence les meilleures pratiques que les PME peuvent adopter pour tirer parti de leur taille, de leurs réseaux, de leur personnel et de leur technologie afin de soutenir une croissance durable, la résilience du marché et d’avoir un impact sociétal positif.

Les petites entreprises ont moins de canaux de communication et de processus décisionnels que les grandes entreprises, par exemple. Une plus grande agilité leur permet d’utiliser leur petite taille pour réagir rapidement et efficacement aux urgences du marché – comme la pandémie – et mettre en œuvre un nouveau plan d’affaires.

La technologie est un autre moteur clé de la croissance, mais de nombreuses petites entreprises hésitent ou manquent de ressources pour adopter les technologies de la quatrième révolution industrielle comme l’IA ou l’IoT.

Le Small and Medium Sized Enterprises Futures Network fournit un cadre d’outils politiques pour aider les décideurs politiques ou les associations industrielles du monde entier à réduire les obstacles et à encourager l’adoption de technologies de pointe.

L’élimination des obstacles à l’adoption de la technologie aide à aligner les PME sur les grandes entreprises et les sociétés en rationalisant les opérations, en augmentant la rentabilité, en élargissant les marchés et d’autres avantages.

Dans un monde commercial, politique et social en évolution rapide, les PME doivent être mieux préparées à faire face aux chocs économiques et politiques soudains, en renforçant la résilience nécessaire pour naviguer dans un avenir incertain.
Source : Forum économique mondial



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