les (nombreux) gagnants et les (très rares) perdants du projet de loi de finances


Le budget 2021 est en hausse de 43 milliards d’euros. Résultat: beaucoup de gagnants cette année, et peu de perdants. Tour d’horizon.

Le projet de budget pour 2021 a été présenté ce midi en conseil des ministres: un budget hors norme, pour une situation économique hors norme, alors que la France subit les conséquences économiques du Covid-19. « Nous maintenons une prévision de récession à -10% en 2020 et une corissance de + 8% en 2021 », a expliqué Bruno Le Maire à la sortie du Conseil des ministres. Et cette année, une fois n’est pas coutume, il y aura beaucoup de gagnants et très peu de perdants. Assez logique, car ce budget prévoit 43 milliards d’euros de plus de dépenses que l’année dernière.

En valeur, le budget qui augmente le plus, c’est celui de la Défense avec 1,7 milliard d’euros de plus. Une augmentation déjà prévue dans la loi de programmation militaire. Pour l’armée, les dépenses sont planifiées sur plusieurs années. Cela va permettre au ministère des Armées d’investir dans de nouveaux armements et dans la cybersécurité. Autre grand gagnant de ce budget, l’Education nationale, avec une hausse de près de 1,5 milliard d’euros, et un budget total qui frise les 55 milliards. Et ça c’est sans compter l’enseignement supérieur et la recherche. Avec une grande priorité: augmenter les salaires.

Culture et Justice, grands gagnants

D’autres ministères voient leurs budgets fortement augmentés en pourcentage. Ainsi, la hausse la plus impressionnante est celle obtenue le nouveau ministre de la Justice: Eric Dupond-Moretti. Il voit ses moyens augmenter de + 8%. Une partie de cette augmentation va servir à créer 1500 postes de plus qui s’ajoutent au 1500 de cette année. Un rattrapage indispensable pour ce ministère qui a longtemps été le parent pauvre. C’est d’ailleurs aussi pour la culture dont les moyens ont été reconnus ces dernières années. Roselyne Bachelot va bénéficier d’un budget en hausse de 5%. Mais il faut bien ça pour aider le théâtre, les cinémas… Toutes les associations et les entreprises sévèrement affectées par la crise. Sachant qu’en revanche, l’audiovisuel public va devoir lui se serrer la ceinture.

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Et du côté des « perdants »? On retrouve ce qu’on appelle dans le jargon, la gestion des finances publiques. Cette année encore, Bercy va devoir se serrer la ceinture, avec notamment une nouvelle baisse de ses effectifs alors que globalement, le nombre d’emplois dans la fonction publique d’État va rester stable en 2021. Egalement, le ministère des Anciens combattants va devoir faire un effort substantiel.

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