Les Etats-Unis veulent doubler leurs efforts pour le climat | International | DW


Les pays invités représentent 80% des émissions de gaz à effet de serre mondiale. S’il s’agit d’un rendez-vous d’étape vers la grande conférence de l’Onu sur le climat, la COP26, qui se tiendra en Ecosse à la fin de cette année, c’est aussi et surtout pour Joe Biden l’occasion de reprendre les choses en main après quatre années d’absence des Etats-Unis sur les questions climatiques.

Et pour faire oublier les années Trump, remplaçant les Etats-Unis dans la course au leadership climatique et faire pression sur les autres pays pollueurs, Joe Biden se devait de frapper fort. Et c’est choisi comme prévu, il a annoncé vouloir réduire les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis d’au moins 50% d’ici 2030 par rapport au niveau de 2005.

C’est aussi l’objectif de l’Union européenne et c’est deux fois plus ambitieux que l’ancien engagement de Washington qui était de près de 25%.

Économie verte

Selon le principe « développement durable = développement économique », Joe Biden a vanté les bénéfices « extraordinaires » des réformes écologiques pour l’économie et mis en garde contre le coût de l’inaction.

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Aux Etats-Unis, cela pourrait se concrétiser par un plan d’investissement massif de 2.000 milliards de dollars pour moderniser les infrastructures américaines. Un plan annoncé début avril et qui doit faire baisser le chômage tout en permettant la transition écologique pays.

Mais entre les paroles et les actes se trouvent encore les élus du Congrès où les négociations s’annoncent déjà âpres.

Angela Merkel a salué le retour des Etats-Unis dans la lutte climatique

Angela Merkel a salué le « retour » des Etats-Unis dans la lutte climatique

« On ne peut pas nier la science. Les signes ne trompent pas. Le prix de l’inaction devient de plus en plus élevé », a dit Joe Biden.

Dans l’état actuel des choses, la planète se dirige vers un réchauffement de trois à quatre degrés d’ici la fin du siècle, loin de l’objectif de 1,5 degré fixé par l’accord de Paris sur le climat.

Et après une baisse historique des émissions en 2020, liée à la pandémie de coronavirus, on se dirige à nouveau vers une flambée tout aussi historique cette année, selon l’Agence internationale de l’énergie, notamment à cause de la forte reprise économique chinoise alimentée en grande partie par les centrales à charbon.

Pluie d’annonces

La Chine est l’autre grand pollueur de la planète. Pékin avait raillé la semaine dernière les Etats-Unis qualifiés de « mauvais élève qui revient sur les bancs de l’école après avoir séché les cours ».

Reste au-delà de la rhétorique, Pékin et Washington affichent des ambitions communes et disent vouloir coopérer. La Chine vient ainsi de profiter de ce sommet pour réaffirmer sa promesse d’une neutralité carbone d’ici 2060.

Une quarantaine de chefs d'État et de gouvernement participe à ce sommet

Une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement participe à ce sommet

D’autres pays comme le Japon, la Russie, le Royaume Uni ou encore le Brésil ont également confirmé des efforts accrus en ce sens.

La chancelière allemande Angela Merkel s’est dite « ravie de voir que les Etats-Unis sont de retour » avec un « message clair » adressé à la communauté internationale.

L’opération reprise en main de Joe Biden semble donc plutôt fonctionner, même si ce ne sont que des annonces sans effet contraignant.



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