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Les catholiques allemands rejettent la position du Vatican sur l’avortement — rapport | Nouvelles | DW


Une nouvelle enquête révèle un écart important entre les catholiques allemands et les responsables religieux en matière d’avortement.

L’enquête, menée par l’institut de sondage INSA Consulere pour le compte de l’hebdomadaire catholique allemand Die Tagesposta demandé aux répondants leur position sur la phrase suivante : « Il est bon que le pape et l’Église se prononcent contre l’avortement.

Seuls 17% des catholiques interrogés se sont dits d’accord, contre 58% qui s’y opposent.

La même enquête a également montré que seulement 13% des protestants étaient favorables aux déclarations anti-avortement. Plus des deux tiers des protestants n’étaient pas d’accord avec les commentaires anti-avortement du pape François et des dirigeants catholiques.

Les sondeurs ont interrogé un total de 2 099 personnes fin juillet et début août.

L’église change, mais seulement jusqu’à un certain point

Le pape François a poussé l’Église catholique dans une direction plus libérale depuis qu’il a pris ses fonctions de pontife en 2013. Il a adopté une position ferme à l’égard des prêtres impliqués dans la maltraitance d’enfants et a réprimandé les gouvernements occidentaux pour ne pas accueillir les migrants, a appelé à plus d’aide pour les pauvres et plus efforts pour préserver l’environnement. Publiquement, il a travaillé pour réduire les préjugés contre les personnes LGBTQ, les rassurant que Dieu « ne renie aucun de ses enfants » et approuvant les unions civiles homosexuelles.

Cependant, l’homme de 85 ans a également déçu certains de ses partisans les plus libéraux en rejetant la bénédiction des mariages homosexuels. Il a également refusé de s’écarter de la position traditionnelle de l’Église sur le célibat des prêtres, et plus particulièrement sur l’avortement, que le Vatican considère comme un acte de meurtre.

La position du pape sur l’avortement : « Est-il juste d’engager un tueur à gages ?

Dans une interview accordée à l’agence de presse Reuters le mois dernier, le pape François a réaffirmé son point de vue controversé selon lequel se faire avorter équivaut à embaucher un tueur à gages.

« La question morale est de savoir s’il est juste de prendre une vie humaine pour résoudre un problème. En effet, est-il juste d’engager un tueur à gages pour résoudre un problème ? » dit le pape.

La question de l’avortement n’est pas la seule où le Vatican fait face à un recul de l’Allemagne. Il y a moins de trois semaines, l’Église catholique s’est prononcée contre le mouvement catholique allemand progressiste connu sous le nom de « Voie synodale », les avertissant qu’ils n’ont pas le pouvoir d’instruire les dirigeants de l’Église sur les questions de morale et de doctrine.

Le mouvement a précédemment appelé à permettre aux prêtres de se marier, aux femmes de devenir diacres et aux couples de même sexe de recevoir la bénédiction de l’Église.

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